Enfin une heureuse
nouvelle pour certains dans un mois de janvier si tristement célèbre : la
perspective d’un nouveau gouvernement annoncée par des responsables
socialistes.
Sans amalgame autorisé avec les résultats des élections régionales
comme avec les échéances futures, les chaises musicales vont faire le bonheur
des déménageurs comme des éditorialistes, des logements de fonction comme des
cartes de visite, confirmant ainsi la devise : le changement, c’est
maintenant !
Certaines
personnalités vont partir pour des fauteuils moins éjectables mais plus
prestigieux, comme Laurent Fabius au Conseil constitutionnel.
Les lauriers de
la gloire décernés au président de la COP21 ont peut-être constitué une ombre
trop médiatisée au Président comme à son Premier ministre. Reste que la
juridiction constitutionnelle comptera désormais trois anciens ministres
socialistes, dont deux anciens Premiers ministres avec Lionel Jospin.
D’autres ministres
vont rester mais pour endosser des portefeuilles moins sensibles à la réforme
de la nationalité comme Christiane Taubira pressentie à la Culture.
Il
devenait, en effet, difficile de faire soutenir un projet sur la déchéance de
la nationalité par une personnalité ostensiblement attachée au droit du sol,
qualifié par elle de principe fondamental.
L’affectation au ministère de la
Culture constituerait donc un choix pertinent pour défendre haut et fort les
productions de ce sol si riche en héritage gréco-romain, en écrivains,
peintres, musiciens et artisans cosmopolites qui ont construit la France en la
respectant.
L’Histoire nous dira si l’exception culturelle française est
défendue ou au contraire abandonnée sur l’autel de l’amalgame, autrement dit de
l’alliance autorisée de l’argent et du dieu du commerce et des voyages.
Reste que ce
gouvernement actuel va réfléchir sérieusement au choix du futur titulaire du
ministère de la Justice.
Les dossiers multiples et variés à la connaissance du
garde des Sceaux doivent inviter à la prudence, tant le gouvernement que son
chef qui, fidèle au mot d’ordre actuel, n’a pas peur de madame Taubira.
Si la présence du
ministre de l’Économie fait débat pour certains, ses déclarations sur la
monarchie ont sans doute pesé dans la fronde menée contre lui par des collègues
peu solidaires.
Pourtant, les monarchies européennes imitées par les
républiques prévoient des chefs d’État et de gouvernement qui prêtent serment
(Belgique, Espagne, Grèce, Portugal, Grande-Bretagne).
Même la
chancelière allemande avait prêté serment : « Je jure de consacrer
mes forces au bien du peuple allemand, d’accroître ce qui lui est profitable,
d’écarter de lui tout dommage, de respecter et défendre la Loi fondamentale et
les lois de la fédération, de remplir mes devoirs avec conscience et d’être
juste envers tous… »
Si certaines Allemandes lui rappellent avec force
ce serment, il serait peut-être juste, rationnel et légitime de l’introduire
dans notre Constitution.
Pascaline Leroy via Bld Voltaire
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