Je suis tombé
récemment sur un petit livre intitulé
Je révise mon orthographe aux
toilettes.
L’idée n’est pas idiote : on dispose de quelques minutes
plusieurs fois par jour pour améliorer ses connaissances, autant en profiter.
Sauf que…
Sauf que, dès la troisième
leçon, on révise le mot « volontiers ».
Rien de tel qu’un exemple
pour réviser, et je me suis dit qu’il fallait vous en faire profiter ;
voilà l’exemple choisi :
« Quand sa
mère lui a enfin dit qu’elle lui ferait volontiers une pipe, il aurait répondu “très
volontiers”. »
Je n’insiste pas
sur le cas de Grégoire, 13 ans, qui ne va pas aller à la gymnastique parce
qu’il a ses règles.
Ce livre fait
partie d’une série
Je révise… aux toilettes aux éditions tut-tut, ça ne
s’invente pas.
On apprend qu’il est écrit par un « professeur de
lettres dans une université prestigieuse.
Pour des raisons qui lui
appartiennent, il a préféré garder l’anonymat et signer sous pseudonyme. »
Le
pseudonyme en question est Paul Saegaert.
Quelqu’un saura-t-il démasquer
l’inconnu ?
Comme si ça ne
suffisait pas, la même semaine, on apprend que le Parlement néerlandais a
autorisé le paiement des leçons d’auto-école sous forme de faveurs sexuelles.
J’ai d’abord cru à un hoax ou à une mauvaise blague, mais l’information
est reprise un peu partout dans la presse, sans qu’on soit à ma connaissance le
1er avril, mais il est vrai que je suis un peu déphasé.
Cette
excellente idée ouvre la porte à un certain nombre de questions quand
même :
Le tarif est-il
fixé par arrêté, ou est-ce à la tête (ou à une autre partie) du client ?
Le passage de
l’examen peut-il faire l’objet du même type de transaction ?
On voit par là
(comme aimait à le dire Alexandre Vialatte, dans ses indispensables Chroniques
de La Montagne) que tout le monde a envie de se mêler d’éducation sexuelle
et que l’enseignement interdisciplinaire n’a pas attendu Najat
Vallaud-Belkacem : c’est déjà une réalité !
On regrette même
qu’un « professeur de lettres dans une université prestigieuse » n’ait
pas bénéficié, en son temps, d’une formation interdisciplinaire où il aurait
appris, en même temps que la gym ou le piano, que les garçons n’avaient pas de
règles, ce qui est discriminatoire.
Et on se dit que
la conception qu’avaient nos professeurs de la conduite est assez différente de
celle qui semble avoir cours aujourd’hui.
Comment nos petits-enfants vont-ils
se sortir de ça ?
Bonne année à
tous, que ça change enfin !
Yann Sergent via Bld Voltaire
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