dimanche 3 janvier 2016

ARTICLE DE RAOUL MARTIN VIA BLD VOLTAIRE


Non, les gens n’aiment pas que…
En quinze années de conversations sur le fauteuil (pas sur le divan) avec l'accusé Le Pen, je n'ai détecté aucun propos nauséabond.
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Allez, une petite histoire en ce début de nouvelle année, comme c’est de coutume en cette période !
En plus, ça parle un peu de la Légion étrangère, si connue, entre autres pour ses superbes crèches célébrant la Nativité, et ciment d’hommes d’origines si différentes, unis à la France par le sang versé !
La médecine militaire m’a apporté la joie de soigner nombre de légionnaires.
Mais c’est dans la vie civile qu’il m’a été donné de m’occuper de la santé buccale d’un des plus célèbres de ses anciens membres : Jean Marie Le Pen. Rassurez-vous, je ne trahirai pas le secret médical !
Ce dernier, donc, alors que j’exerçais non loin de La Trinité-sur-Mer, me vint en urgence, amusé de trouver un ancien officier qui, à une époque, remplissait sa salle d’attente de bérets verts et de képis blancs !
Depuis lors, j’ai retrouvé mon Alsace natale, soumise elle aussi, puisque l’on y propose de changer le marché de Noël en marché d’hiver pour plaire à un islam qui lui, par contre, s’interdit toute complaisance à la pensée critique.
Le président d’honneur du Front national, dont la fidélité est proverbiale, vient donc s’asseoir maintenant une fois l’an dans mon cabinet rhénan afin d’y faire contrôler sa « salle à manger ».
Lors du second tour des récentes et antidémocratiques élections régionales, l’édile de ma commune commit un acte d’un courage hors du commun qui mérite d’être signalé et félicité : en effet, ce quidam trouva opportun de m’assimiler à un praticien nazi, eu égard à la réputation délirante d’un de mes patients cité plus haut. Ah, c’est du Brassens ; sans le talent, évidemment ! On ne guillotine plus, on calomnie au nom des bonnes gens qui n’aiment pas que…
Je me suis donc fendu d’un cours d’histoire, la culture semblant faire de plus en plus défaut dans le monde politique… Il n’y a pas que dans les banlieues que la seule référence à de Gaulle est d’ordre érectile.
De plus, avec un grand-père mort pour la France et un père « malgré-nous », il me semblait être bien loin des nazebroques.
Et en quinze années de conversations sur le fauteuil (pas sur le divan) avec l’accusé Le Pen, je n’ai détecté aucun propos nauséabond. Juste un grand cœur rebelle, un amour inconditionnel pour la France ainsi qu’une immense lucidité – la même lucidité avec laquelle je suis revenu de Bosnie.
Cette lucidité qui semble avoir abandonné nombre de nos édiles…
 

 
 



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