Nous avons bien dans l'Hémicycle une assemblée de droite et une assemblée de gauche, mais ce qui les sépare aujourd’hui n’est plus ce qui les séparait hier
Depuis 1789 1,
les notions de droite et de gauche, en politique, constituent la constante
conception bipolaire de la société.
Cette distinction s’établissait sur des valeurs immuables
souvent incompatibles.
Pour la droite prévalaient l’ordre, la sécurité, l’autorité,
l’identité et la tradition. La gauche, elle, défendait le progrès,
l’égalitarisme ou la solidarité.
Ce schéma se perpétua durant 200 ans. Puis, la frontière entre les tenants antagonistes de ces concepts commença à se diluer, au point d’avoir disparu.
Ce schéma se perpétua durant 200 ans. Puis, la frontière entre les tenants antagonistes de ces concepts commença à se diluer, au point d’avoir disparu.
Nous avons bien dans l’Hémicycle une assemblée de droite et
une assemblée de gauche, mais ce qui les sépare aujourd’hui n’est plus ce qui
les séparait hier, et ce qui les séparait hier semble en rapprocher certains
aujourd’hui.
Certains, à droite, prônent le progressisme sans nuance,
comme Kosciusko-Morizet, qui s’est engagée pour la loi sur « le mariage
pour tous ».
D’autres, à gauche, vantent l’autorité comme moyen de
gouvernance et l’ordre comme outil de cohésion sociale. C’est le cas de Manuel
Valls, Premier ministre en exercice et prétendument socialiste.
Un regard attentif et perspicace sur l’aboutissement des
politiques menées par les uns et les autres durant quatre décennies, dans le
balancier alternatif qui les porta au pouvoir, démontre sans aucune ambiguïté qu’ils
ont recherché et atteint des objectifs similaires sinon communs, comme par
exemple la disparition progressive de la souveraineté de notre pays.
Cela a
conduit la France à une sorte de monothéisme gouvernemental depuis lors.
Ce raisonnement conduit à la démonstration que si les idées
de la droite et celles de la gauche existent toujours, seuls la
« composition des équipes » et leur discours prêtent à confusion.
Les véritables questions qui se posent à nous, électeurs, sont donc les suivantes :
Les véritables questions qui se posent à nous, électeurs, sont donc les suivantes :
1) Qui se revendique aujourd’hui de l’ordre, de la
sécurité, de l’identité et de la longue tradition historique de la
France ?
2) Qui ne parle que de progrès, d’égalité, de droits de
l’homme, d’effacement des frontières et d’abolition des identités ?
À la deuxième question, il faut répondre sans hésitation
Pécresse et Hidalgo, Valls et Sarkozy, Juppé et Hollande et tous les caciques
du PS et de l’UMP qui se sont fort naturellement trouvés réunis, unis comme les
doigts de la main dans les dernières consultations nationales avec quelques
slogans singuliers, certes, mais des buts partagés. Ils forment donc une
tendance.
Mieux : un parti encore informel mais qui ne demande et qui
n’attend que plus de formalisme.
À la première question, il faut naturellement répondre Tous les anonymes qui ont donné de leur temps, de leurs économies
et de leur enthousiasme pour que les idées de la droite continuent à vivre afin
de perpétuer la véritable alternance, celle née de
« la
Constituante », dans un bipartisme compatible avec l’efficacité
gestionnaire et conforme à la tradition politique de notre pays.
Source : Bld Voltaire
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