lundi 21 décembre 2015

L' HOMMAGE DE CHRISTIAN ESTROSI A MONSIEUR THIERS. ALLO LA GAUCHE ??

 
Il s’est offert ce petit hommage furtif à Adolphe Thiers, celui-là même qui réprima férocement la Commune en 1871.

S
FacebookTwitt« Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie », écrivait Pascal. Qu’aurait-il dit du bavardage infini de Christian Estrosi ?
Vendredi dernier, j’ai écouté le discours d’inauguration du nouveau président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Un Líder minimo azuréen au mieux de sa forme !

Dans le genre
« Je ne parlerai pas de moi mais je ne ferai que cela »
Il est vrai que c’est le sujet qu’il connaît le mieux – et parodiant son mentor d’antan,
Nicolas-au-sang-mêlé ou encore son nouveau soutien du moment, Manuel, évoquant ses origines catalanes,
 
Christian Estrosi nous a fait verser une larme sur la carte d’électrice de sa grand-mère née en Toscane. Espérons qu’il l’a fait plastifier.

C’était beau comme de l’antique mais n’avait pas grand rapport avec le sujet du jour. Mais bref, passons.

Christian Estrosi nous a offert une promenade dans sa galerie personnelle de portraits provençaux, niçois et alpins que ses communicants, sans doute adeptes des lectures en diagonale de Wikipédia, avaient dû lui livrer la veille au soir.
 
Assez amusant fut l’arrêt devant le portrait de Clemenceau, ce Vendéen de Provence.
En effet, après avoir été député de la Seine de 1873 à 1885, il fut député du Var de 1885 à 1893 et sénateur de ce même département de 1902 à 1920. Un parachuté, en somme, comme Marion Maréchal-Le Pen dans le Vaucluse à qui, durant la campagne, Christian Estrosi en faisait le reproche en la qualifiant de « châtelaine de Montretout »
 
Notons tout de même que la « parachutée » s’est vue offrir par les électeurs un score de 51 % au second tour dans son département de Vaucluse quand M. Estrosi n’y faisait pas 18 % au premier tour, aidé sans doute par sa tête de liste départementale, le député Julien Aubert…

Là où j’avoue n’avoir pas bien compris, c’est l’évocation de notre Adolphe national – je veux parler d’Adolphe Thiers.
 
Christian Estrosi s’est en effet offert une petite halte devant le tableau défraîchi de celui qui a donné son nom à maintes avenues en France ainsi qu’à un lycée prestigieux de Marseille.
Personnellement, je n’ai rien contre ce petit homme qui fut ministre de Louis-Philippe.
J’ai même, dans ma bibliothèque, un bon mètre linéaire de sa fameuse Histoire du Consulat et de l’Empire.
Et, pour tout vous dire, un arrière-grand-père du grand-père de ma femme fut même nommé gouverneur général d’Algérie par monsieur Thiers en 1871… et pas pour y développer la culture de l’arachide !
Thiers sur qui le susdit Clemenceau écrivit :
 
« Le type même du bourgeois cruel et borné, qui s’enfonce sans broncher dans le sang… »

Avouons qu’il fallait oser.
Mais Christian Estrosi ose tout.
 
 C’est même à cela qu’on le reconnaît.
Venant d’être élu grâce au coïtus interruptus d’une gauche en pleine débandade, il s’est offert ce petit hommage furtif à Adolphe Thiers, celui-là même qui réprima férocement la Commune en 1871.
Et la gauche n’a pas réagi ? Il est vrai qu’à part MM. Vauzelle et Pezet, tout enrubannés et pomponnés dans leurs stalle d’honneur de cette « grand-messe républicaine » selon le rite marseillais, il n’y avait pas beaucoup de gens de gauche dans les environs…

Allô, la gauche ?

 

Georges Michel via Bld Voltaire

 

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