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Pitreries et palinodies, le Grand Guignol avait entre les deux tours posé
son chapiteau dans l’Est de la France.
Pirouette, cacahuète… ôte-toi de là que je
m’y mette, qui va à la chasse perd sa place, c’est çui qui l’dit qui y est…
Ainsi s’écrit la politique socialiste – j’entends celle dictée
officiellement par la rue de Solferino – dans l’ACAL,
la région
Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes.
Résultat : toute honte bue, les
marionnettes vont à la gamelle.
Pitreries et palinodies, le Grand Guignol
avait entre les deux tours posé son chapiteau dans l’Est de la France.
Dans le
rôle de Gendarme, Manuel Valls qui cognait à grands coups de bâton sur le
sortant Jean-Pierre Masseret.
Dans le rôle de la Madelon, Pernelle Richardot.
Alliée à Gendarme, elle a obtempéré au premier coup de sifflet, et en bonne
fille soumise a pris la tête de la fronde anti-Masseret.
Objectif : faire
capoter la liste PS.
Elle n’a pas ménagé sa peine, la ronde Pernelle,
réussissant à déposer à la préfecture le désistement de 71 des colistiers.
En
vain. Faute de déserteurs en nombre suffisant, la liste était maintenue.
Et
Masseret, droit dans ses bottes, restait en triangulaire face à
MM. Richert et Philippot, lequel était arrivé en tête au premier tour.
Accusé de social-traitrise, le PS a retiré
à Masseret l’investiture.
La très collaborante-collaborative et collaboratrice
Pernelle a confié à la sortie de l’isoloir avoir voté contre la liste sur
laquelle elle figurait. Na !
C’est une dame qui fait où on lui dit de
faire.
Mais bien que persona désormais non grata dans le parti, Jean-Pierre Masseret fit élire 19 socialistes à l’Assemblée régionale.
Parmi eux, 9 s’étaient désistés, menés par Pernelle
Richardot.
Elus, donc, à l’insu de leur plein gré.
Et que croyez-vous alors
qu’il arriva ?
« Ils ont démissionné », crie la foule.
Eh ben
non. Deux au moins des marionnettes ont décidé de rester : Pernelle
Richardot et Julien Vaillant.
Ils vont à la gamelle.
Ce n’est pas sa faute, à Pernelle :
c’est le parti qui l’a dit. Avec une souplesse qu’on ne lui soupçonnerait pas,
c’est une véritable championne du retournement
« Oui, je
siègerai. Je n’ai jamais dit que je démissionnerais. Juridiquement, dans
l’entre-deux-tours, rien n’a bougé », dit-elle à L’Express. Et
puis, ajoute-t-elle, la morale est de son côté :
« J’ai suivi les
consignes de mon parti. La semaine dernière, beaucoup d’électeurs m’ont
félicitée pour être restée fidèle à mes convictions : faire barrage au
Front national. »
Et si demain le parti lui dit d’aller se
jeter dans le Rhin ou de prendre sa carte chez les Républicains, elle y
va ?
Marie Delarue via Bld Voltaire
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