Ruquier, Bedos, Aram : tous contre Robert
Ménard !
Samedi soir, dans
"On n’est pas couché", Laurent Ruquier a comparé Robert Ménard à
Hitler. Il a montré en gros plan une photo du maire de Béziers sur laquelle il
avait griffonné une moustache et une petite mèche. Tellement inattendu. Et
désopilant. Et subtil.
.
On a perdu Claire Chazal, mais il nous reste Laurent Ruquier
et Sophia Aram. Tout de suite, ça console.
On espère qu’ils sont aussi grassement rémunérés que la
petite dame car ils rivalisent d’humour.
On se tape sur le ventre, on s’essuie
de petites larmes au coin des yeux, tellement on rigole.
Samedi soir, dans « On n’est pas couché », Laurent
Ruquier a comparé Robert Ménard à Hitler
.
Il a montré en gros plan une photo du
maire de Béziers sur laquelle il avait griffonné une moustache et une petite
mèche.
Tellement inattendu. Et désopilant. Et subtil.
Ruquier avait aussi invité le très inattendu, désopilant et
subtil Guy Bedos qui venait vendre son bouquin puisqu’il est, dit-il, fauché,
et qui en a profité pour traiter Robert Ménard de « petit con »,
puis Nadine Morano de « connasse ».
Bedos est pauvre, mais pas
autant que son champ lexical.
Lundi, dans sa chronique matutinale sur France Inter,
Sophia Aram a, elle aussi, choisi de parler de Robert Ménard. Comme s’il n’y
avait pas 36.000 autres maires en France, comme si Béziers, avec ses 75.000
habitants, était devenu le centre du monde, comme si l’actualité était si vide,
les sujets de chronique si rares qu’il faille se gratter la tête et regarder
par-dessus l’épaule du voisin : tiens, Ménard, t’as raison, c’est une
bonne idée, il y a longtemps qu’on ne lui a pas craché dessus.
Elle n’a pas vraiment plagié son petit camarade, elle
n’a pas identifié Robert Ménard à Hitler.
Elle n’a pas non plus, comme Bedos,
traité celui-ci de « con », ce qui, eu égard à ses
antécédents, représente pour elle un effort notoire.
Non, elle l’a comparé à…
Bachar el-Assad. Tellement inattendu, subtil, désopilant.
Il est vrai que faire la une d’un journal municipal sur les
migrants, ce sujet qui n’intéresse personne, c’est proprement scandaleux, cela
mérite bien d’être grimé en Hitler.
Il est vrai qu’attribuer les HLM aux familles nécessiteuses
qui en font la demande, et, pour ce faire, prier de s’en aller ceux qui se sont
installés en fracturant les portes et en bricolant des branchements sauvages,
c’est digne de Bachar el-Assad.
Si les journaux se mettent en tête d’aborder des thèmes
d’actualité et les maires de faire appliquer la loi dans leur ville, disons-le
tout de go : on sombre dans la dictature.
Et qui, demain, va pomper à son tour sur la copie de Sophia
Aram ? Allons, on se dépêche, il reste encore quelques créneaux :
Ménard en Kim Jong-un, Ménard en Mussolini, Ménard en Saddam Hussein et, pour
les plus créatifs, Ménard en Oussama ben Laden ou Ménard en Kadhafi.
En option,
les services de Guy Bedos : « Ducon, connard, petit con, sale con,
gros con, espèce de con… », ce n’est pas très varié, mais ça fait un
fond sonore, ça meuble un peu et puis, le pauvre garçon, ça le renfloue.
Dans un tweet, Robert Ménard a déjà indiqué qu’attaché à la
liberté d’expression, il ne porterait pas plainte.
Il est vrai que le petit
cercle des humoristes militants n’a pas besoin d’un tribunal pour être
condamné.
Il scie très bien tout seul la branche sur laquelle il est assis. Le
public – le vrai public, pas la claque dans le studio, mais celui, médusé, qui
écoute derrière son poste – est le plus implacable des juges.
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