Najat est une
jeune femme qui n’en revient toujours pas d’être arrivée là où elle est. Ses
origines, sa jolie frimousse, son mariage avec un haut fonctionnaire, ses dents
affûtées et fort longues ainsi que des hasards heureux l’ont propulsée rue de
Grenelle.
Najat Vallaud-Belkacem n’aime pas le latin.
Tant pis, on va
quand même lui servir une citation : « Errare humanum est,
perseverare diabolicum. »
Eh oui, Madame, écoutez la sagesse des
anciens : faire une erreur est humain, mais persévérer, c’est-à-dire s’y
enfoncer, est diabolique.
Exit Benoît Hamon et voilà la
protégée de Ségolène Royal devenue ministre de l’Éducation.
Et que fait-on,
chez nous, quand on est ministre de l’Éducation ?
Une réforme qui porte
son nom. Et qu’importe si la réforme est désastreuse pour les
« apprenants », puisque là n’est pas l’essentiel.
Notre ministre donnait donc mardi la conférence de presse de
sa première rentrée scolaire.
Elle est arrivée en marchant sur les eaux, toute
pénétrée de son importance.
L’œil charbonneux façon Valls, elle le dit et le
martèle : « Je ne change pas de position. »
Silence dans
les rangs.
Sa réforme, qui a « vocation à contrecarrer la dégradation
continue des résultats des élèves de collège », entrera en vigueur à la
rentrée 2016 sans qu’on y change quoi que ce soit. Fermez le ban.
Des choses qui fâchent et de la désaffection des profs pour
le PS dont elle est largement responsable, elle ne dit mot.
Pas plus que de la
démission (la quatrième !) d’un membre du Conseil supérieur des
programmes.
Cette fois, pourtant, la démissionnaire, Annie Genevard, met les
pieds dans le plat.
Contrairement à ce qu’affirme en permanence Najat
Vallaud-Belkacem, dit-elle, le CSP n’est absolument pas indépendant (ce que
prévoit la loi), mais soumis aux diktats du ministre et de son cabinet. « Nous
avons appris que le cabinet de la ministre intervenait dans nos travaux en
amont et sans que la plupart des membres le sachent », dit-elle au Point,
dénonçant carrément « l’emprise idéologique exercée par Najat
Vallaud-Belkacem et son entourage ».
Jusqu’à l’absurde et même au-delà…
Ainsi, le projet concernant la réforme des programmes de français « recommandait
dans sa première mouture, sur ordre du cabinet, de respecter la parité entre
les auteurs femmes et les auteurs hommes ».
Plus fou encore : s’agissant des programmes de
maternelle, effectifs dès la semaine prochaine, une version initiale proposait
que les familles des migrants scolarisés soient « conviées à venir dans
les salles de classe parler leur langue d’origine devant l’ensemble des élèves,
invités à écouter les yeux fermés afin de mieux s’imprégner de la musique de
ces parlers différents ».
Annie Genevard rapporte qu’elle avait déjà
mis sa démission dans la balance pour contrer cette folie. Mais l’imagination
des idéologues de la rue de Grenelle est à la hauteur de leur lâcheté :
sans limites.
Car Najat le dit et le redit : elle n’y est pour rien
puisque le CSP est in-dé-pen-dant !
Enfin, si les petits n’apprennent pas à lire, écrire ou
compter, ils pourront toujours se consacrer au jardinage.
C’est la dernière trouvaille de Ségolène Royal : « Je
vais lancer un appel à projets auprès de toutes les écoles, collèges,
lycées », a-t-elle annoncé sur France 2, et « Les
mille premières écoles qui feront un plan de lutte contre le gaspillage
alimentaire – parce que ça fait partie aussi de l’éducation à l’environnement –
seront dotées d’un potager, d’un coin nature ».
Et puis des WC à la
turque, aussi, et on fera des ateliers découpage pour réduire les journaux en
PQ ? Et puis les gosses, à la récréation, feront des batailles à la
fourche dans une cour réduite comme un mouchoir de poche ?
Marie Delarue via Bld Voltaire
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