
"[...] Faut-il le redire aux révisionnistes de tout poil, la présence française
en Algérie, ce sont des ports, des aéroports, des routes, des écoles, des
hôpitaux. Ce sont des marais asséchés, des maladies éradiquées.
Mais aussi du soleil sur la peau, des éclats de rire sur les plages, des filles
à la peau suave, un ciel comme il n’en existe nulle part ailleurs.
L’Algérie,
disait ma mère, c’est notre paradis à nous, ce paradis qu’on nous a enlevé, ce
paradis qui hante, toujours, plus de cinquante ans plus tard, nos cœurs et nos
mémoires.
Après nous avoir pris
notre pays, certains voudraient MAINTENANT
nous priver de nos souvenirs. Et nous faire
croire que les combats ont cessé le jour où des traîtres signaient un
cessez-le-feu qui n’était rien d’autre qu’un lâche abandon, un vil renoncement.

Demandez aux Algérois de la rue d’Isly ! Demandez aux Oranais du 5 juillet !
Demandez aux milliers, aux dizaines de milliers de harkis ! Demandez à
nos martyrs ! Demandez-leur ce que furent les jours, les semaines, les
mois qui ont SUIVI
cette véritable
capitulation ! On voudrait les faire disparaître une seconde fois !

On voudrait
les oublier, les nier.
Les oublier ? C’est hors de question.
Comment oublier ces Européens enlevés
par le FLN afin de récupérer le sang dont il avait besoin pour soigner ses
combattants ? Vidés, oui vidés de leur sang, au sens clinique du terme...
Et dire que
certains continuent de se vanter d’avoir été les « porteurs de valises » de ces
terroristes qu’on applaudit dans la bonne presse. C’est raté.
Nous sommes ici
des milliers pour porter témoignage. Nous sommes ici pour dire haut et fort
notre vérité, la vérité. Pour la jeter à la figure de tous ceux qui nous font
la morale, qui nous parlent du sens de l’histoire, des accommodements auxquels
nous devrions nous résigner.
Nous sommes ici pour dire tout cela à ceux qui
armaient le bras des assassins, des bourreaux des Français d’Algérie. [...]
Mais que s’est-il donc passé ? Que s’est-il passé pour
qu’aujourd’hui, dans notre pays, on occulte à ce point la réalité de notre
histoire ?
Tout simplement que, alors qu’on obligeait un million de Français à
quitter leur Algérie natale, on ouvrait la France - quasi simultanément - à des
millions d’immigrés bien décidés pour certains à ne jamais se sentir, à ne
jamais devenir des Français à part entière.
Colonisation de peuplement, disait-on de la présence française en
Algérie. Il faut parler aujourd’hui, en France, d’immigration de peuplement,
d’immigration de remplacement.
Un chassé-croisé dont l’histoire a le tragique
secret et dont je redoute que nous ne cessions de mesurer les funestes, les
dramatiques conséquences. Je voudrais me tromper. Je crains d’avoir
raison.
Face aux drames d’hier, il est des hommes qui ont su
dire non. Des hommes qui n’ont pas hésité à tout risquer, à tout perdre pour
des valeurs qui étaient, qui faisaient toute leur vie, au point d’être prêts
à mourir pour elles. Hélie de Saint Marc était de ceux- là.
On les appelle
des héros.
Un mot qui sonne comme un anachronisme à une époque, la nôtre, où
l’on nous serine qu’on ne va quand même pas mourir pour des idées, où la vie,
son confort, ses petites habitudes justifient tous les compromis, toutes les
compromissions.
Je ne vais pas avoir l’outrecuidance de rappeler les états
de service, les engagements, le prix payé par Hélie de Saint Marc DEVANT
les membres de
sa famille qui nous font l’immense honneur d’être aujourd’hui parmi nous. [...]

Il y a 50 ans, je m’en souviens, vous vous en souvenez,
nous tapions sur des casseroles en scandant « Al-gé- rie fran-çaise ».
Il faudrait aujourd’hui, avec la même
ardeur, avec la même détermination, dire non à cette France métissée qu’on nous
promet, qu’on nous annonce, qu’on nous vante.
Dire non à cette France
multiculturelle qu’on nous impose.
Mais dire oui à une France fière d’elle-même, de son histoire, de ses
racines judéo-chrétiennes
Source : Le Salon Beige
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