Demain samedi à 14 h 30, la mairie de
Béziers organise une grande manifestation. La rue du 19-Mars-1962 sera
rebaptisée rue du Commandant-de-Saint-Marc. Une contre-manifestation à l’appel
du Parti communiste et de ses compagnons de route se tiendra également à
quelques centaines de mètres. C’est la guerre des mémoires ?
On ne peut mettre sur le même plan les
victimes et leurs assassins. On ne peut pas, non plus, opposer une cérémonie
officielle organisée par une commune et un rassemblement de groupuscules qui,
souvent, ne comptent qu’un ou deux adhérents.
La date du 19 mars est censée commémorer
la fin de la guerre d’Algérie.
Depuis quand égorge-t-on des dizaines de
milliers de civils après la fin d’une guerre ? Par ailleurs, pourquoi
célébrer une date qui est considérée en Algérie comme une victoire sur notre
pays ?
Certes, une date en soi n’est rien, sinon un symbole. Mais le 19
mars est un symbole de reniement, d’abandon et de défaite.
Il est des défaites
glorieuses comme Camerone ou légendaires comme Waterloo. Celle de l’Algérie est
honteuse.
Dans chaque pays, à chaque époque, il
existe un parti de la trahison.
C’est ce parti qui viendra demain hurler contre
notre cérémonie. Ce sont les mêmes qui portaient les valises du FLN et qui
tractent actuellement DEVANT
les mosquées de Béziers pour appeler à leur
manif. Ce sont les mêmes qui ne voulaient pas de l’Algérie française et qui se
battent aujourd’hui contre la France française. Mais les temps ont
changé : nous attendons une foule immense. Eux ne seront qu’un quarteron
de militants en déroute…

À une semaine des élections
départementales, que répondez-vous à certains qui vous accusent de chercher les
voix des pieds-noirs et des harkis ?
Je n’étais pas encore élu en mars 2014 et
ce n’est pas moi qui ai fixé la date des élections au 22 mars 2015. C’est donc
le premier 19 mars de mon mandat. Au demeurant, il aurait été plus simple de ne
rien faire, d’attendre l’an prochain, pour éviter une polémique avant une
élection où tout le monde s’accorde à donner les candidats que je soutiens
comme favoris.
Mais il y a la politique et il y a
l’honneur. L’honneur commandait de débaptiser sans attendre cette rue. Ce sera
chose faite demain. Dans le calme et le recueillement.
Le choix de donner le nom du commandant de
Saint Marc à cette rue n’aurait pas dû faire polémique. Et pourtant, cela
aussi, on vous le reproche.
Pour le Parti communiste, avoir été
résistant, avoir été déporté à Buchenwald, avoir été fait grand-croix de la
Légion d’honneur par un président de la République, tout cela ne vaut plus rien
à partir du moment où vous êtes un patriote et un soldat français, à partir du
moment où, entre l’honneur et la discipline, vous choisissez l’honneur. Hélie
Denoix de Saint Marc est un héros français. Il appartient à la grande histoire
de notre pays.
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