mercredi 21 mars 2018

TRAHISONS ET ABANDONS

Quand j'étais jeune officier, mon pays m’a envoyé en Algérie, départements français, pour combattre une rébellion.
Notre chef le plus illustre de l’époque m’a demandé de m’engager au nom de la France, de convaincre la population que nous allions rester, et nous avons été nombreux à y croire car nous avions 20 ans.
Puis ce même chef, oubliant qu’il était soldat s’adressant à des soldats, m’a dit que non, finalement c’était une erreur et que l’Algérie serait indépendante.
Il m’a alors contraint à regarder sans comprendre le malheur de nos compatriotes et le massacre de ceux qui étaient nos frères d’armes, abandonnés par mon pays à leurs bourreaux.

Première trahison.



A la fin de ma vie mon pays, après avoir ainsi lâchement abandonné les seuls vis-à-vis desquels il avait une ardente obligation, me contraint maintenant à regarder et tolérer sa propre invasion par ceux qui n’ont pas voulu de nous alors. Nous sommes colonisés par nos anciennes colonies.

Un changement de culture et de population est en marche.
Dans 30 ans la France ne sera plus la France.
Et on laisse faire, on encourage et on paye.

Seconde trahison.

Pour couronner le tout, je subis maintenant l’humiliation d’avoir un chef qui ne voit dans le passé colonial de ma patrie et de mes anciens que crime contre l’humanité et barbarie. Aveugle, confis en repentance, il ne peut pas être l’âme de la résistance dont nous avons besoin.


Troisième trahison.

Pauvre France, enfin pauvres de nous! Dans tous les domaines nous avons perdu notre combattivité. Nous ne pensons qu’à couler des jours paisibles ; les 35 heures (même pas pour beaucoup, et pour d’autres 50 ou 60), les vacances, la télé, Internet, les SMS, le sexe, les dettes.

De moins en moins de gens travaillent de plus en plus pour que de plus de gens puissent travailler de moins en moins.
On ne veut surtout plus faire la guerre.
On ne supporte même plus l’idée de se battre pour se défendre; on laisse ça à une élite motivée mais lilliputienne et sous équipée.
De renoncements en abandons, on finira par être vaincu sans même s’être défendu.
Si nous continuons comme ça, dans peu de temps, il ne restera plus aux Français de cœur que la révolte, car la démocratie dévoyée et veule que nous pratiquons aura amené une situation irréversible par des voies légales.

On finira par se battre dans les rues.
Le manque de clairvoyance et surtout de courage nous aura amenés là.

Craignons le regard de nos enfants qui pourront nous demander :
« comment avez-vous pu laisser faire ça ? ».

Général Roland DUBOIS - VPF Ile de France

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