Un scénario à la Don Camillo vient de se dérouler à Toulouse.
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Alors que l’association des maires de
France présidée par François Baroin estime, dans un vade-mecum, que « la
présence de crèches de Noël dans l’enceinte des mairies n’est pas compatible
avec la laïcité ».
Un scandale digne de Clochemerle, un
scénario à la Don Camillo vient de se dérouler à Toulouse.
La mairie de la ville rose aurait-elle
commis un sacrilège contre la laïcité ?
Figurez-vous qu’elle offre aux
enfants de maternelle, comme cadeau de Noël, un livre-CD contenant, entre
autres, La poule de Colin, une chanson extraite du répertoire folklorique
québécois.
Un syndicat d’enseignants du premier degré dénonce le choix de ce
cadeau, qui « relève d’une légèreté coupable ou d’une entorse sérieuse
à la laïcité ».
Pourtant, à se référer aux paroles, ne sont-ce pas les
autorités catholiques locales ou quelque ligue de défense des animaux qui
eussent dû s’émouvoir ?
Jugez-en plutôt.
La poule de Colin « a été faire sa
ponte dans la cour à Martin ». Mécontent, ce dernier « a pris
sa fourche et lui a cassé les reins ». Pauvre volatile ! Puis « il
a fait une bonne sauce pour le dimanche matin ».
Tous les gens de la
paroisse sont venus « saucer le pain », ainsi que Monsieur le
curé qui « trouva la sauce si bonne qui s’y trempa les mains ».
Ensuite, « il a fait la messe avec ses paroissiens »,
notamment « à toutes ses bonnes vieilles qui en ont besoin ».
Ah, ces bigotes !
Pas de quoi pourtant fouetter un chat.
Eh
bien, si ! La poule de Colin doit être tuée, par la censure cette fois.
Le
syndicat déclare en effet que « l’école doit être l’école de tous.
Tous, élèves et parents, doivent pouvoir s’y reconnaître ».
Il est pour le moins improbable que le maire de Toulouse ait voulu déployer en cette occasion quelque forme de prosélytisme religieux.
Il est pour le moins improbable que le maire de Toulouse ait voulu déployer en cette occasion quelque forme de prosélytisme religieux.
Cette anecdote
prêterait à rire si elle n’était pas significative d’une confusion des genres
et des excès auxquels peut conduire la crainte de heurter un tant soit peu une
certaine communauté.
Ces censeurs impitoyables confondent la religion avec des
traditions qui font partie du patrimoine commun des Français.
On avait déjà entendu des écoles demander
aux enfants de ne pas apporter de bonbons pour leur anniversaire afin de ne pas
en priver des élèves, au cas où ils contiendraient quelque ingrédient à base de
porc.
Aujourd’hui, c’est un chant, qui, au demeurant, pourrait tout aussi bien
apporter de l’eau au moulin de ceux qui aspirent encore à crier : « À
bas la calotte ! »
Cet abandon de traditions, qui sont
d’ailleurs devenues plus festives que religieuses, est une forme de désertion.
Faut-il supprimer des écoles l’étude de La chanson de Roland, de toutes
les œuvres littéraires, artistiques ou cinématographiques porteuses de
références chrétiennes ?
Faut-il proscrire de nos écrans Les Aventures
de Robin des Bois ou remplacer Frère Tuck par quelque imam barbu ?
Faut-il inscrire dans les programmes scolaires des œuvres de toute origine
culturelle, en proportion de la diversité des élèves ?
Ces intégristes d’une laïcité mal comprise
semblent, au nom du multiculturalisme et de l’ouverture aux autres, avoir
renoncé à faire partager à tous les enfants la culture sur laquelle la France
s’est fondée.
Peut-être même certains éprouvent-ils un plaisir malsain à
détruire toute valeur et référence chrétienne.
Se rendent-ils compte qu’ils
contribuent ainsi à la division des Français en communautés ?
Qu’ils
désintègrent au lieu d’intégrer ?
Ce n’est pas la meilleure façon
d’assurer l’unité de la France et des Français
Source : Bld Voltaire
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