jeudi 3 décembre 2015

FAUT IL TUER 2 FOIS LA POULE DE COLIN ??



Un scénario à la Don Camillo vient de se dérouler à Toulouse.

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SH

FacebooAlors que l’association des maires de France présidée par François Baroin estime, dans un vade-mecum, que « la présence de crèches de Noël dans l’enceinte des mairies n’est pas compatible avec la laïcité ».
 
Un scandale digne de Clochemerle, un scénario à la Don Camillo vient de se dérouler à Toulouse.

La mairie de la ville rose aurait-elle commis un sacrilège contre la laïcité ?
Figurez-vous qu’elle offre aux enfants de maternelle, comme cadeau de Noël, un livre-CD contenant, entre autres, La poule de Colin, une chanson extraite du répertoire folklorique québécois.
Un syndicat d’enseignants du premier degré dénonce le choix de ce cadeau, qui « relève d’une légèreté coupable ou d’une entorse sérieuse à la laïcité ».
Pourtant, à se référer aux paroles, ne sont-ce pas les autorités catholiques locales ou quelque ligue de défense des animaux qui eussent dû s’émouvoir ?
 
                          Jugez-en plutôt.

La poule de Colin « a été faire sa ponte dans la cour à Martin ». Mécontent, ce dernier « a pris sa fourche et lui a cassé les reins ». Pauvre volatile ! Puis « il a fait une bonne sauce pour le dimanche matin ».
Tous les gens de la paroisse sont venus « saucer le pain », ainsi que Monsieur le curé qui « trouva la sauce si bonne qui s’y trempa les mains ».
Ensuite, « il a fait la messe avec ses paroissiens », notamment « à toutes ses bonnes vieilles qui en ont besoin ». Ah, ces bigotes !

Pas de quoi pourtant fouetter un chat.
Eh bien, si ! La poule de Colin doit être tuée, par la censure cette fois.
Le syndicat déclare en effet que « l’école doit être l’école de tous.
Tous, élèves et parents, doivent pouvoir s’y reconnaître ».
Il est pour le moins improbable que le maire de Toulouse ait voulu déployer en cette occasion quelque forme de prosélytisme religieux.
Cette anecdote prêterait à rire si elle n’était pas significative d’une confusion des genres et des excès auxquels peut conduire la crainte de heurter un tant soit peu une certaine communauté.
Ces censeurs impitoyables confondent la religion avec des traditions qui font partie du patrimoine commun des Français.

On avait déjà entendu des écoles demander aux enfants de ne pas apporter de bonbons pour leur anniversaire afin de ne pas en priver des élèves, au cas où ils contiendraient quelque ingrédient à base de porc.
 
Aujourd’hui, c’est un chant, qui, au demeurant, pourrait tout aussi bien apporter de l’eau au moulin de ceux qui aspirent encore à crier : « À bas la calotte ! »

Cet abandon de traditions, qui sont d’ailleurs devenues plus festives que religieuses, est une forme de désertion. Faut-il supprimer des écoles l’étude de La chanson de Roland, de toutes les œuvres littéraires, artistiques ou cinématographiques porteuses de références chrétiennes ?
Faut-il proscrire de nos écrans Les Aventures de Robin des Bois ou remplacer Frère Tuck par quelque imam barbu ?
Faut-il inscrire dans les programmes scolaires des œuvres de toute origine culturelle, en proportion de la diversité des élèves ?

Ces intégristes d’une laïcité mal comprise semblent, au nom du multiculturalisme et de l’ouverture aux autres, avoir renoncé à faire partager à tous les enfants la culture sur laquelle la France s’est fondée.
Peut-être même certains éprouvent-ils un plaisir malsain à détruire toute valeur et référence chrétienne.
Se rendent-ils compte qu’ils contribuent ainsi à la division des Français en communautés ?
Qu’ils désintègrent au lieu d’intégrer ?
Ce n’est pas la meilleure façon d’assurer l’unité de la France et des Français
 
Source : Bld Voltaire
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