VERS UNE 3ème
GUERRE MONDIALE ?
Sans vouloir céder au pessimisme, cette communication d’un prof
de Fac, économiste reconnu, interpelle quelque peu
Cette thèse est écrite par l'économiste Jean-Hervé LORENZI,né le
24 juillet 1947, est professeur à l’université Paris-Dauphine depuis 1992
(Master 218 Assurance et gestion du risque), président du Cercle des économistes,
conseiller du directoire de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild...
On sait également que son cœur est plutôt à gauche.....
Pessimiste ou réaliste, à vous de juger.
«
La Troisième guerre mondiale : prédictions.
précédentes est en préparation et éclatera dans la première moitié de ce siècle.
Voici pourquoi et voici quels seront ses protagonistes.
La guerre de 1914-1918 dont nous fêtons le centenaire et qui fut
une catastrophe majeure pour l’Europe était prévisible bien des années
auparavant.
La Seconde guerre mondiale ne fut que son prolongement et, elle
aussi, était prévisible dès la signature du Traité de Versailles et surtout dès
l’arrivée de Hitler au pouvoir et du parti belliciste au Japon.
La Guerre froide (1945-1991) qui opposa les Alliés, sous
direction américaine, au camp soviétique (et, partiellement communiste chinois)
ressembla à un avortement.
Parce que c’était un affrontement sans enjeux forts. L’URSS
s’est effondrée comme un soufflet, sans violences.
Pourquoi la guerre froide, communisme contre monde
libre, n’a-t-elle jamais débouché sur une guerre chaude ?
Parce qu’elle était idéologique et non ethnique, religieuse ou économique.
Les trois ressorts passionnels et belliqueux de
l’humanité, ceux qui donnent naissance aux guerres, sont le nationalisme
ethnique, la religion et l’intérêt économique sous toutes ses formes. La
sacralité et le matérialisme vital.
L’affrontement communisme/capitalisme, purement idéologique,
relevait d’une forme froide de conflit qui n’a jamais débouché sur une confrontation générale, mais
seulement sur des guerres limitées (Corée, Vietnam). C’est cette raison, et non
pas la crainte d’une apocalypse nucléaire, qui a évité la guerre généralisée
entre l’OTAN et l’URSS.
Dans l’Antiquité, les guerres puniques étaient prévisibles parce
que Rome et Carthage étaient dans une rivalité économique vitale pour le
contrôle des circuits économiques de la Méditerranée occidentale.
La Première guerre mondiale était prévisible (et tout le monde
s’y préparait) à cause de l’exacerbation nationaliste des États européens et de
leurs peuples, opinions publiques chauffées à blanc. De même, aujourd’hui, une
troisième grande confrontation mondiale est prévisible, nous allons le voir.
Depuis l’Antiquité, le déclenchement des guerres est, au fond,
prévisible.
Il repose sur les mêmes mécanismes que les lois de la physique :
une tension finit toujours par éclater en déflagration.
La montée en température d’un gaz donne lieu à une explosion, la
poussée de plaques tectoniques se termine en séisme, l’accumulation de
cumulo-nimbus finit par provoquer un orage, des précipitations trop fortes provoquent
des inondations, etc.
On peut parfaitement prévoir, donc, le déclenchement des
guerres. En revanche, on ne peut pas pronostiquer la forme qu’elles prendront.
Comme l’éthologie humaine le démontre, l’état de paix ne
correspond pas à la nature
humaine.
L’agressivité intra spécifique est la règle dans notre espèce.
L’idéal kantien ou chrétien
moderne de la paix perpétuelle, n’a jamais fonctionné.
L’histoire humaine est véritablement
structurée par la guerre.
L’état de paix n’est qu’une transition passagère entre deux états de guerre.
La guerre est très ambiguë, ambivalente plutôt, comme la fameuse
innovation destructrice de Schumpeter.
Elle est à la fois un facteur de destruction et
d’évolution.
Contrairement à une idée reçue, depuis la fin du néolithique les
guerres n’ont représenté qu’une cause marginale de la mortalité. Vouloir
éliminer la guerre (idéologie pacifiste), c’est aussi stupide que de vouloir
éliminer la sexuation (idéologie du genre), la religion et l’économie privée
(idéologie marxiste) ou le sentiment d’appartenance et d’identité ethniques
(idéologie cosmopolite).
Le problème n’est pas d’éliminer les guerres, c’est de les
gagner ; et le plus rapidement possible, pour que les effets positifs de la
victoire l’emportent sur les effets négatifs de l’effort guerrier trop
prolongé.
L’auteur de cette vision de la guerre n’est ni Sun-Tzu ni
Clausewitz, c’est un certain Jules César.
Pourquoi parler de guerre mondiale ? Depuis 1945, on s’imagine
qu’il n’y aura plus jamais de guerre mondiale, mais seulement des guerres
locales et régionales, et que l’ONU parviendra à éviter une Troisième guerre
mondiale. On avait commis la même grave erreur après 14-18 qu’on appelait d’ailleurs la Der des Ders et la création de la
SDN.
Or, dans un environnement mondialisé, ce qui est le cas, en
gros, depuis 1880, il est inévitable qu’éclatent des guerres mondiales. Dire il
n’y aura plus jamais de guerre mondiale, c’est comme dire je ne mourrai jamais
ou l’été durera éternellement.
Étudions maintenant le scénario de la future Troisième guerre
mondiale, la TGM.
Les foyers de tensions sont multiples et ne cessent de
s’aggraver. Jamais, dans toute l’histoire de l’humanité, d’une humanité devenue
globalisée et de plus très nombreuse (9,5 milliards bientôt), sur une planète
rapetissée, les risques d’un incendie général n’ont été aussi forts.
La globalisation est un facteur de confrontation géante, plus
que de création d’un État universel qui n’aurait que des problèmes de police à
régler.
Cette globalisation (ou mondialisation poussée au maximum) n’est
pas un facteur de paix, mais de guerre généralisée.
Voici quels sont les foyers de tension qui risquent d’interagir
et de provoquer un embrasement
général :
L’incapacité de
l’Europe à endiguer l’immigration invasive en provenance du Maghreb et de
l’Afrique continentale en explosion démographique débouchera inévitablement sur
un conflit majeur. (1)
La présence en Europe de très fortes masses de jeunes, d’origine
arabo-musulmane, de plus en plus islamisées, avec une minorité formée
militairement et voulant en découdre dans un djihad d’émeutes
insurrectionnelles et de terrorisme, sera le facteur déclencheur d’une spirale
incontrôlable.
2)
La
confrontation globale entre islam et Occident (y compris Russie) en dépit de la
guerre de religion entre sunnites et chiites va peu à peu dominer le paysage et
prendre une forme militaire, avec conflits interétatiques. Impossible
actuellement de prévoir leur forme.
À l’échelle du monde, l’islam, qui est une religion fortement
ethnicisée, ne cesse de se renforcer et de s’extrémiser dans le monde entier.
L’islam est un facteur majeur de l’explosion mondiale inévitable.
3)
Le problème
d’Israël, insoluble, va inévitablement déboucher sur une nouvelle guerre entre
l’État hébreu et ses voisins, avec, en toile de fond la révolte contre les
colons juifs intégristes de Cisjordanie et la montée en puissance des
organisations terroristes islamistes.
Sans oublier que l’Iran réussira très probablement à se doter de
quelques têtes nucléaires.
L’éradication d’Israël est une idée fixe de tous les musulmans. Y compris du régime turc d’Erdogan, néo-islamiste et néo-ottoman.
L’embrasement est programmé et les USA ne pourront pas ne pas intervenir.
4)
Le monde
arabo-musulman (à l’exception du Maroc) est entré dans une spirale de chaos qui
ne va que s’accentuer, avec deux fronts entremêlés : sunnites contre chiite et
dictatures militaires contre islamistes. Sans oublier la volonté de liquider
tous les chrétiens. D’où l’accentuation des désordres qui ne peuvent
qu’amplifier l’immigration vers l’Europe.
Les actuels évènements guerriers de Syrie et d’Irak qui voient la naissance d’un État islamique sauvage (le califat)
sont un pas de plus vers une confrontation.
5)
Le conflit
Chine-USA dans le Pacifique, choc entre deux impérialismes de nature essentiellement
économique, va déboucher sur un heurt géopolitique majeur.
La Chine veut ravir aux USA le statut de première puissance
mondiale. Circonstance aggravante : la tension Chine-Japon (allié des USA) ne fait que croître et ce dernier pays, travaillé par un néo nationalisme, vient de lever l’obstacle constitutionnel aux interventions armées.
6)
Les conflits en
latence Inde-Pakistan et Inde-Chine (toutes puissances nucléaires) doivent
aussi être pris en compte.
Il faut mentionner les facteurs aggravants, essentiellement
économiques et écologiques, qui vont peser sur le climat, sur les ressources énergétiques
fossiles, sur l’eau (le bien rare par excellence), sur les ressources minières.
Le point de rupture physique se situe dans la première moitié de ce siècle. Sans oublier évidemment le terrorisme de grande ampleur, notamment avec des moyens nucléaires artisanaux, ce à quoi nous n’échapperons pas.
L’islam est le principal facteur de déclenchement d’une TGM,
dans la mesure où l’on assiste partout à la montée du radicalisme islamiste, en
partie financé par l’Arabie et le Qatar, avec un ennemi implicite mais très
clairement présent dans les esprits : la civilisation occidentale, à laquelle la Russie est d’ailleurs assimilée.
En gros, dans l’esprit des islamistes du monde entier, dont
l’idéologie se répand comme un virus, l’ennemi c’est le monde blanc et
chrétien, si cela ne correspond à aucune réalité sociopolitique. (2)
Les lignes de force des confrontations et des alliances seront
complexes, plus encore que pendant la précédente guerre mondiale.
Les zones majeures géopolitiques d’explosion sont l’Europe, l’Afrique du Nord, le Moyen Orient et, éventuellement le Pacifique.
La forme de cette guerre : elle sera à foyers multiples et
additionnera les guerres civiles, les affrontements
interétatiques, les guérillas et les frappes nucléaires. À ce propos, l’État d’Israël est en grand danger.
Bien qu’il dispose de la dissuasion nucléaire, cela n’empêchera
pas certains de ses voisins, probablement bientôt dotés de la même arme, de
jouer les kamikaze et de le frapper
On imagine le carnage…Il faut bien comprendre que les fanatiques
islamisés ne raisonnent absolument pas comme les Russes et les Américains
pendant la guerre froide, avec la retenue de la dissuasion mutuelle. Israël
peut parfaitement être l’amorce de l’explosion générale.
Contrairement à ce que rabâchent tous les perroquets, la Russie
ne sera absolument pas un
facteur de
troubles. L’impérialisme russe orienté vers l’Europe orientale et qui
constituerait un
danger
d’agression est un mythe construit par la propagande de certains cercles de Washington.
En revanche, la Russie, elle aussi, est aux prises avec l’islam.
La prévisible confrontation mondiale produira bien entendu une
catastrophe économique, notamment à cause de la rupture des approvisionnements
pétro-gaziers de l’Afrique du Nord,et du Moyen Orient.
Une économie mondialisée, très fragile parce que très complexe,
fondée sur les flux intenses (maritimes, aériens, numériques, etc.) tombera
comme un jeu de dominos en cas de perturbation conflictuelle de grande ampleur.
La TGM, comme la Première guerre mondiale, pourra commencer par
un évènement localement limité et se poursuivre par un enchaînement de faits
incontrôlables, comme une avalanche.
La TGM verra très probablement des échanges de coups nucléaires.
Mais ils ne seront pas plus graves qu’Hiroshima et Nagasaki.
Leurs effets seront plus destructeurs sur le plan psychologique
que physique.
Pas du tout du fait des morts de la TGM, mais à cause de l’effondrement
économique et sanitaire qu’elle provoquera.
L’embrasement risque de se produire vers 2025-2035. Après, les
choses pourront mettre plusieurs siècles à se rétablir.
Le recul de civilisation s’est déjà produit au Ve siècle quand Rome s’est effondrée.
Le recul de civilisation s’est déjà produit au Ve siècle quand Rome s’est effondrée.
On a mis mille ans à s’en remettre. Une pichenette à l’échelle
de l’histoire. Simplement, au moment où
l’on va fêter, dans une euphorie feinte, le centenaire de la
Première guerre mondiale, il serait bon de se préparer à la Troisième qui se
profile.
(1).
Thèse défendue par l’économiste Jean-Hervé Lorenzi dans son récent essai Un
monde de violences, l’économie mondiale 2015-2030. (Eyrolles).
Pour
lui, les fortes migrations en Europe occidentale, tendant à un véritable
remplacement de populations, associées à un vieillissement des autochtones et à
une stagnation économique, déboucheront sur le retour du populisme
et de la guerre.
Il écrit
: « ce scénario, qui paraît utopique aujourd’hui, est
inéluctable
et doit donc être pris en compte comme un invariant ». Cf. aussi La convergence des
catastrophes. Guillaume Corvus. Voir référencements net.
.
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