mardi 4 août 2015

PERMIS DE TUER !


C’est ballot pour la Taubira !

 
FacebookC’est ballot pour la Taubira ! À peine a-t-elle émis l’idée saugrenue d’autoriser les gens à conduire sans permis, moyennant un forfait de 500 euros, qu’un Fangio mineur embarque treize copains et copines dans une Citroën Berlingo conçue pour moitié moins de passagers et fait une méchante culbute nocturne sur une route bretonne, du côté de Rohan. Bilan : quatre morts et peut-être davantage.

Rien ne permet de dire que la quasi-impunité promise par Taubira a convaincu ces minots d’emprunter cette voiture transformée en bétaillère de mort.
Rien ne permet non plus d’affirmer le contraire. Le conducteur supposé – dix-sept ans – n’est que blessé ; lorsqu’il sera en état de parler, les gendarmes en sauront davantage sur les tonneaux mortels.

L’impayable Cazeneuve s’est cru obligé d’intervenir ; soutien aux familles, puis cette phrase magnifique, d’une densité granitique : « L’enquête qui a débuté devra déterminer les causes et les responsabilités de cet accident tragique. »
 
 
 
 
 
Sublime illustration du célèbre aphorisme de Michel Audiard : « C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule. »

Le défaut de permis est, aux yeux du procureur adjoint, l’une des « causes évidentes de l’accident ».
 
 Il a, sans doute, voulu dire que l’apprentissage conduisant à l’obtention du permis a manqué à ce gamin.
 
En effet, ce n’est pas le papier rose qui immunise les conducteurs, mais ce qui se passe avant.
Les efforts qu’il convient de faire pour l’obtenir, les « leçons » d’auto-école, la formation concrète, la conduite accompagnée, tout ce travail en amont, indispensable avant de lâcher un conducteur dans le grand bain, tout ceci ne compte pour rien aux yeux de notre sombre occupante provisoire de la place Vendôme.
 
C’est fascinant, cette idée fixe de désengorger tribunaux et geôles en supprimant le caractère délictueux d’actes répréhensibles.
Pour le permis de conduire, c’est, en plus, idiot : instaurer une amende qui vaut à peine le tiers du permis équivaut à encourager la pratique.
Ce n’est pas Cazeneuve qui doit s’adresser aux familles endeuillées, mais Taubira : à elle de leur expliquer que leurs enfants sont morts pour avoir mis en pratique, un peu tôt, la brillante idée qui a germé sous son crane torsadé ; à elle de leur dire que, malgré ces dommages collatéraux, il faut arrêter de considérer la conduite sans permis comme un délit ; à elle de faire le service après-vente de ses funestes idées.

Et puis, pourquoi s’arrêter au permis de conduire ?
Il suffit de faire dégringoler dans la catégorie « contraventions » tous ces actes malveillants qui encombrent, aujourd’hui, la case « délits ». Ainsi, les tribunaux correctionnels deviendraient de nouveau disponibles.
Mais pour quoi faire ?
Je suis certain que Madame la vélocipédiste a plein d’autres idées lumineuses qui vont dans le sens d’une plus grande mansuétude pour que se vident, dans un même mouvement, et les tribunaux et les prisons.

Et, comme d’habitude, les grandes absentes de cette idéologie permissive, ce sont les victimes.

Source : Boulevard Voltaire

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