C’est ballot pour
la Taubira !
C’est ballot pour la Taubira ! À peine
a-t-elle émis l’idée saugrenue d’autoriser les gens à conduire sans permis,
moyennant un forfait de 500 euros, qu’un Fangio mineur embarque treize copains
et copines dans une Citroën Berlingo
conçue pour moitié moins de passagers et fait une méchante culbute nocturne sur
une route bretonne, du côté de Rohan. Bilan : quatre morts et peut-être
davantage.
Rien ne permet de dire que la quasi-impunité
promise par Taubira a convaincu ces minots d’emprunter cette voiture
transformée en bétaillère de mort.
Rien ne permet non plus d’affirmer le
contraire. Le conducteur supposé – dix-sept ans – n’est que blessé ;
lorsqu’il sera en état de parler, les gendarmes en sauront davantage sur les
tonneaux mortels.
L’impayable Cazeneuve s’est cru obligé d’intervenir ;
soutien aux familles, puis cette phrase magnifique, d’une densité
granitique : « L’enquête
qui a débuté devra déterminer les causes et les responsabilités de cet accident
tragique. »
Sublime
illustration du célèbre aphorisme de Michel Audiard : « C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il
faut fermer sa gueule. »
Le défaut de permis est, aux yeux du procureur
adjoint, l’une des « causes
évidentes de l’accident ».
Il a, sans
doute, voulu dire que l’apprentissage conduisant à l’obtention du permis a
manqué à ce gamin.
En effet, ce n’est pas le papier rose qui immunise les
conducteurs, mais ce qui se passe avant.
Les efforts qu’il convient de faire
pour l’obtenir, les « leçons » d’auto-école, la formation concrète,
la conduite accompagnée, tout ce travail en amont, indispensable avant de
lâcher un conducteur dans le grand bain, tout ceci ne compte pour rien aux yeux
de notre sombre occupante provisoire de la place Vendôme.
C’est fascinant,
cette idée fixe de désengorger tribunaux et geôles en supprimant le caractère
délictueux d’actes répréhensibles.
Pour le permis de conduire, c’est, en plus,
idiot : instaurer une amende qui vaut à peine le tiers du permis équivaut
à encourager la pratique.
Ce n’est pas Cazeneuve qui doit s’adresser aux
familles endeuillées, mais Taubira : à elle de leur expliquer que leurs
enfants sont morts pour avoir mis en pratique, un peu tôt, la brillante idée
qui a germé sous son crane torsadé ; à elle de leur dire que, malgré ces
dommages collatéraux, il faut arrêter de considérer la conduite sans permis
comme un délit ; à elle de faire le service après-vente de ses funestes
idées.
Et puis, pourquoi s’arrêter au permis de
conduire ?
Il suffit de faire dégringoler dans la catégorie
« contraventions » tous ces actes malveillants qui encombrent,
aujourd’hui, la case « délits ». Ainsi, les tribunaux correctionnels
deviendraient de nouveau disponibles.
Mais pour quoi faire ?
Je suis
certain que Madame la vélocipédiste a plein d’autres idées lumineuses qui vont
dans le sens d’une plus grande mansuétude pour que se vident, dans un même
mouvement, et les tribunaux et les prisons.
Et, comme d’habitude, les grandes absentes de cette
idéologie permissive, ce sont les victimes.
Source : Boulevard Voltaire
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