« La nourriture est mauvaise et insuffisante.
Tous les
jours, nous sommes contraints de frauder parce que le centre ne nous fournit
pas de titres de transport. »
Les migrants sont
mécontents de l’accueil qui leur est réservé en France, comparé à des « conditions
de détention ».
Et ils le font savoir, grâce au précieux concours de
leur comité de soutien
La Chapelle en lutte*.
Mardi, ils ont bloqué l’accès d’un
centre Emmaüs près de l’hippodrome de Vincennes, qui les héberge depuis
plusieurs mois.
Parmi leurs revendications : des tickets de métro, un
lave-linge, un rendez-vous à la préfecture sous deux semaines pour les domiciliés
et une domiciliation sous dix jours pour les autres.
Le soir même, ils avaient
obtenu gain de cause.
« On veut juste un toit », réclament les
clandestins qui ont investi le lycée désaffecté Guillaume-Budé, dans le 19e
arrondissement. « Juste » un toit. Comme si c’était la moindre
des choses, comme si ça tombait du ciel.
Les millions de Français mal logés, en
attente d’un HLM, chômeurs ou en situation précaire, qui ne bénéficient d’aucun
passe-droit, apprécieront. « La France mais surtout Paris leur doivent
l’hospitalité », assène Bruno Julliard, premier adjoint d’Anne
Hidalgo, qui souhaite engager le « dialogue » avec les
clandestins et exclut, pour l’heure, toute expulsion.
Nul doute que cette
complaisance irresponsable, découlant de motivations purement clientélistes, ne
manquera pas de générer un vigoureux appel d’air.
Depuis les premières évacuations de campements sauvages
parisiens, début juin, l’État a déboursé 10 millions d’euros pour héberger
1.020 migrants, nous apprend Jean-François Carenco, préfet de Paris et de
l’Île-de-France : « Il y a certains endroits, c’est plus des
réfugiés, c’est des bandits. »
Le plan Cazeneuve pour le droit d’asile
prévoit d’injecter 70 millions de crédits supplémentaires sur deux ans,
répartis entre les ministères de l’Intérieur et du Logement ; une somme
qui s’ajoute à un coût évalué à deux milliards annuels (la moitié pour les
nouveaux arrivants, l’autre pour les déboutés non raccompagnés).
Objectif : créer 10.500 nouvelles places d’hébergement, en plus des 50.000
existantes (dont 10.000 se trouvent en Île-de-France), pour 75.000 demandeurs
d’asile.
Actuellement, 25.000 d’entre eux sont logés en CADA (centre
d’accueil pour demandeurs d’asile), dont le nombre de places a quadruplé en dix
ans, gérés par des sociétés d’économie mixte ou par des associations
subventionnées telles que France terre d’asile,*
qui ont donc tout intérêt à ce
que les flux migratoires s’intensifient pour faire tourner leur petite
boutique.
Coût moyen : 24 euros par migrant et par jour, contre 17 euros
dans un centre d’hébergement d’urgence.
Mais dans ce dernier, les clandestins
bénéficient également de l’allocation temporaire d’attente de 11,45 euros par
jour, soit un total de 870 euros par mois, dixit le rapport Ciotti.
En
2013, le financement des CADA et des hébergements d’urgence atteignait 350
millions d’euros.
Un chiffre qui risque fort d’exploser, au vu du déferlement
de migrants sans précédent auquel l’Europe est confrontée, conjugué au laxisme
de la politique socialiste, qui renonce à reconduire les clandestins et
multiplie, à l’inverse, les structures d’accueil.
Face à un tel aveuglement, il
y a matière à s’alarmer.
Source : Bld
Voltaire
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