Et
si on parlait de la France ?
Une commission d’enquête du Sénat se penche sur l’école et en
tire quelques propositions frappées au coin du bon sens qui, bien entendu, font
hurler les bien-pensants.
À la suite des attentats de janvier, une minute de
silence avait été imposée aux établissements scolaires par le gouvernement.
Initiative contestable, mais qui a eu le mérite de mettre en évidence ce que
chacun savait déjà, c’est-à-dire l’attitude de nombreux élèves musulmans qui
furent à l’origine de 400 incidents – sans doute beaucoup plus en réalité.
Cette commission d’enquête a donc été créée par le groupe UMP du Sénat « pour
mieux cerner l’ampleur du phénomène et les problèmes de fond qu’ont révélés ces
incidents ».
Sans surprise, les conclusions de cette commission sont
pessimistes.
Elles mettent en évidence qu’une partie de la population scolaire
ne se sent pas française.
Le Figaro publie un article éloquent : « Dans
un établissement parisien, des messages ont été diffusés sur les téléphones
portables d’élèves les incitant à se défendre contre les Français qui
“attaquaient les mosquées”.
Dans une école de Villeurbanne, des enseignants
confient qu’alors que la plupart des élèves ont la nationalité française, ils
ne s’identifient qu’à la nationalité d’origine de leurs parents ou, dans le cas
des binationaux, qu’à leur seconde nationalité.
D’après une enseignante, “les
enfants ne savent pas qu’ils sont Français, ils se disent musulmans
comme s’il s’agissait d’une nationalité”.
De même, dans l’académie de Toulouse,
des écoliers ont évoqué à la suite des attentats “des Algériens qui ont tué des
Français”.
Des enseignants ont regretté ce qu’ils percevaient comme un
étiolement du sentiment d’appartenance à la nation, signalant que dans certains
établissements, se faire traiter de Français était une insulte. »
Le rapport parlementaire propose quelques mesures fortes,
qu’on ne saurait qu’approuver.
L’interdiction du voile, l’interdiction des
tablettes numériques et le brouillage des téléphones portables, la mise en
place d’une « tenue d’établissement » pour lutter contre les « tenues
cultuelles », l’instauration d’un examen en fin de CM2 pour éviter le
passage en 6e des enfants ne sachant pas lire, le rétablissement de la
modulation des allocations familiales en fonction de l’absentéisme ou la
création, dans chaque département, d’un établissement pour les enfants
perturbateurs…
Mais aussi le recentrage des programmes d’histoire autour du « roman
national » et le rappel, chaque semaine, par le chef d’établissement
des « valeurs citoyennes autour de sujets d’actualité » et un « serment
d’entrée en fonction » pour les enseignants.
Tout cela est bien intéressant, mais notoirement insuffisant.
C’est l’ensemble de l’apprentissage qui est à revoir, et la remise à l’honneur
d’une pédagogie simple, centrée autour des bases : lecture, écriture,
calcul, histoire et géographie de la France en primaire, suppression du collège
unique et des innombrables innovations pédagogiques de ces 40 dernières années.
Au risque de se répéter, on verra là un immense besoin de courage politique…
Mais pourquoi donc cette commission a-t-elle cru malin
d’intituler son rapport « Faire revenir la République à
l’école » ?
Qu’est-ce que la République vient faire ici ?
On
parle de la France, des Français et de leur instruction scolaire.
Pas d’un
système institutionnel.
Face à des élèves musulmans (car ce sont eux qui posent
l’essentiel des problèmes), qui donc comprendra qu’il est inutile et
contre-productif d’ânonner sans cesse les mantras républicains : laïcité,
parité, égalité, etc. ?
Il s’agit d’en faire des Français, non des
musulmans acquis au dogme laïc qui, pour eux, ne signifie rien.
Finalement, et comme souvent, on revient avec l’école à la
nécessité d’un principe d’identité française qui fait cruellement défaut au
monde politicien.
Rien ne sauvera l’école sans une réflexion approfondie, et
nationale, sur cette notion centrale, et si décriée partout ailleurs qu’à la
droite de la droite.
François Teutsch via Bld Voltaire
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