Depuis près de
deux Siécles, un quartier de la ville, la gare et même un péage portent son
nom.
Ce sont les
soldats de Napoléon Ier, lors de leur passage dans le quartier originellement
appelé Harausta, allant ripailler dans une auberge tenue par une femme sans
doute d’origine mauresque, à Biarritz, qui lui donnèrent le surnom de la
Négresse, surnom validé depuis 1986 par un vote du conseil municipal.
Mais la vue de la
banderole annonçant les traditionnelles fêtes de la Négresse– représentée par le visage d’une femme noire, de
profil – donne la « nausée » et fait s’étouffer de « honte » le président de la LICRA, le cultivé Alain
Jakubowicz.
Qui porte un bien triste et péjoratif jugement sur les traits
négroïdes : « […] une caricature on ne peut plus caricaturale de la
femme noire avec le gros nez, les grosses lèvres, c’est un dessin colonial,
clairement »,
glapit-il.
Le nez africain ? « Plat, large et
court »sont les
termes utilisés en rhinoplastie pour décrire ses caractéristiques, et celui de « charnu ou
proéminent »pour les lèvres africaines.
L’antiracisme serait-il
l’expression d’un racisme larvé ?
D’ailleurs, l’élu
MoDem de la mairie, Michel Veunac, s’avoue « totalement
consterné » par le « ridicule » de la polémique.
Parce que M. Jakubowicz
ne s’arrête pas en si bon chemin !
L’origine historique, l’attachement des
Biarrots à leur Négresse, le grotesque de ses arguments ? Il n’en a
cure !
Il réclame à la mairie de changer de nom les lieux portant celui de
la Négresse, sous prétexte qu’il y aurait des « noms de substitution
qui iraient très bien ». Ce qui n’est pas l’avis de 94,9 % des 5.325 votants du
sondage proposé par le site sudouest.fr.
Les Biarrots
l’aimaient bien, leur Négresse ? 29 ans d’amour et d’histoire avec l’image
d’une généreuse aubergiste mauresque, il était donc temps d’y mettre fin.
Si
chasser, traquer, débusquer, corriger les propos racistes et antisémites tenus
publiquement dans la presse, la télévision et à la radio relève des objectifs
de la LICRA, exiger le retrait de la banderole et la suppression d’un nom
approuvé unanimement par les habitants de sa ville outrepasse scandaleusement
ses prérogatives. Quelle seront les prochaines étapes ?
Chasser, traquer,
débusquer dans toutes les villes de France et de Navarre un nom soi-disant
raciste ?
Débaptiser le film Rue Cases-Nègres , le rhum « Négrita », le
groupe « Les Négresses vertes », la boîte de nuit martiniquaise Le Négresco… ?
La tâche s’avère immense, infinie !
Elle vaut bien 500.000 euros de subventions par an.
En attendant,
l’aubergiste affectueusement surnommée Négresse en raison de sa couleur de peau
exotique doit trembler dans sa tombe : la LICRA veut la faire mourir –
radicalement – une seconde fois !
Caroline Artus aujourd'hui surBld Voltaire
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