Dix ans après
le référendum du 29 mai 2005 sur la ratification de la constitution européenne,
les Français confirmeraient très majoritairement leur refus de ce texte,
d'après un sondage Ifop pour Le Figaro. S'ils avaient
dit "non" à 55% à l'époque, ils seraient 62% aujourd'hui à ne pas
approuver ce texte.
Dans le détail,
à la question "10 ans après, si c'était à refaire, voteriez-vous 'oui' ou
'non" à ce référendum '", 47% des personnes interrogées répondent par
"non", 29% par "oui" et 24% ne se prononcent pas, d'après
ce sondage.
Si l'on exclut les personnes qui ne se prononcent pas, le
pourcentage de "non" est donc de 62% et celui de "oui" de
38%.
Qui dit "non"?
Les
"répliques du séisme" se font encore sentir, 10 ans plus tard,
analyse Libération, pour qui le
refus de 2005 "a imposé un nouvel axe structurant de la vie politique
française, au-delà du traditionnel clivage gauche-droite".
En clair, le
"non" n'est pas plus "homogène" qu'à l'époque, "entre
nonistes de gauche et souverainistes identitaires".
Ainsi à gauche,
les sympathisants du PS (45% "oui", 38% "non", restent
indécis) et d'EELV (49% "oui", 28% "non") sont favorables
au texte.
Ceux du Front de gauche y sont majoritairement opposés (à 65%, contre
21% de "oui"), comme leur leader Jean-Luc
Mélenchon, un "noniste" de poids il y a
10 ans.
A droite, les sympathisants des REPUBLICAINS voteraient "oui" à 50%, "non"
à 37%, ceux de l'UDI "oui" à 43% et "non" à 30%.
En
revanche, le "non" est largement majoritaire parmi les sympathisants
du FN (72% de "non", 10% de "oui"), parti qui fait toujours
de l'Europe son épouvantail.
Une telle
progression du "non", qui en 2005 n'avait pas été pris en compte par
les dirigeants français et européens, n'étonne guère Libération.
"Telle une machine folle, l'Europe a poursuivi sa route en laissant les peuples sur le bas-côté. (...)
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