Voici l'entretien que Carl Lang,
Président du Parti de la France, a accordé dernièrement à l'excellente revue
Synthèse nationale (n°39, avril-mai 2015).
Question : Carl Lang, vous avez été à deux reprises le Secrétaire général
du Front national et vous avez été exclu par Jean-Marie le Pen pour vous être
opposé à sa fille lors des élections européennes de 2009. Comment analysez-vous
les récents déchirements entre JMLP et Marine Le Pen à la tête du Front
national ?
Nous assistons à l’accélération du
processus de normalisation politique et de soumission de Marine Le Pen à la
dictature de la pensée unique. En refusant à Jean-Marie Le Pen l’expression de
sa liberté d’opinion et de parole, elle espère continuer à s’attirer les bonnes
grâces des maîtres de l’information et des médias.
Elle a décidé de sacrifier son père sur l’autel de la soi-disant dédiabolisation et c’est pourquoi j’ai parlé d’une tentative d’euthanasie électorale et politique.
Elle a décidé de sacrifier son père sur l’autel de la soi-disant dédiabolisation et c’est pourquoi j’ai parlé d’une tentative d’euthanasie électorale et politique.
Ce que Madame Le Pen et son entourage ne
comprennent pas est que la dédiabolisation est un mirage et une course sans fin
pour complaire au système idéologique dominant et totalitaire.
Après avoir liquidé Jean-Marie Le Pen, il faudra se débarrasser du FN qui est le mouvement de Jean-Marie Le Pen.
Mais cela ne suffira pas : il faudra aller encore plus loin dans le reniement et l’allégeance.
Après avoir abandonné le discours de droite économique et s’être alignée comme cela est déjà fait sur la bien-pensance laïciste, citoyenne et républicaine et le souverainisme de gauche, après avoir refusé de participer aux manifestations du combat pour nos valeurs de la Manif pour Tous, elle devra finir par abandonner la préférence nationale et la défense de l’identité nationale.
En effet celles-ci ne sont pas compatibles avec les soi-disant valeurs de leur république socialiste. Et tout au bout de cette longue marche politique de la honte, Madame Le Pen aura encore un problème : elle s’appelle Le Pen.
Et puis, au-delà de l’aspect politique et du reniement de nos valeurs, nous assistons au lamentable spectacle de l’infamie morale.
Après avoir liquidé Jean-Marie Le Pen, il faudra se débarrasser du FN qui est le mouvement de Jean-Marie Le Pen.
Mais cela ne suffira pas : il faudra aller encore plus loin dans le reniement et l’allégeance.
Après avoir abandonné le discours de droite économique et s’être alignée comme cela est déjà fait sur la bien-pensance laïciste, citoyenne et républicaine et le souverainisme de gauche, après avoir refusé de participer aux manifestations du combat pour nos valeurs de la Manif pour Tous, elle devra finir par abandonner la préférence nationale et la défense de l’identité nationale.
En effet celles-ci ne sont pas compatibles avec les soi-disant valeurs de leur république socialiste. Et tout au bout de cette longue marche politique de la honte, Madame Le Pen aura encore un problème : elle s’appelle Le Pen.
Et puis, au-delà de l’aspect politique et du reniement de nos valeurs, nous assistons au lamentable spectacle de l’infamie morale.
Toutes les sociétés humaines se fondent
sur le premier socle qui est le socle familial.
Dans les sociétés chrétiennes cela s’exprime par le quatrième commandement du Décalogue : « Tu honoreras ton père et ta mère ».
Dans les sociétés chrétiennes cela s’exprime par le quatrième commandement du Décalogue : « Tu honoreras ton père et ta mère ».
Marine Le Pen doit politiquement tout à
son père qui l’a embauchée au service juridique du Front National et imposée
dans les instances dirigeantes et ce, contre l’avis de nombreux cadres du Front
National durant les années 2000.
Lors du Congrès de Nice en 2003, Marine Le Pen qui a été classée 34ème à l’élection du comité central fut nommée vice-présidente du FN et donc membre du Bureau Exécutif par son père.
Au congrès de 2007, Bruno Gollnisch voit disparaître la délégation générale dont il était le responsable et se retrouve relégué à une fonction de vice-président exécutif chargé des affaires internationales alors que Madame Le Pen est nommée par son père vice-présidente exécutive chargée de la direction du Front National.
J’avais à l’époque résumé la nouvelle situation de la direction par la formule suivante : « Il y a dorénavant une vice-présidente exécutive et un vice-président exécuté ».
Lors du Congrès de Nice en 2003, Marine Le Pen qui a été classée 34ème à l’élection du comité central fut nommée vice-présidente du FN et donc membre du Bureau Exécutif par son père.
Au congrès de 2007, Bruno Gollnisch voit disparaître la délégation générale dont il était le responsable et se retrouve relégué à une fonction de vice-président exécutif chargé des affaires internationales alors que Madame Le Pen est nommée par son père vice-présidente exécutive chargée de la direction du Front National.
J’avais à l’époque résumé la nouvelle situation de la direction par la formule suivante : « Il y a dorénavant une vice-présidente exécutive et un vice-président exécuté ».
Je n’oublie pas non plus la manière
ignoble dont notre amie Marie-France Stirbois, militante et élue exceptionnelle
a été traitée pour s’être opposée dès le début avec lucidité et courage au
double jeu et aux impostures de Marine Le Pen.
Marie-France est décédée suspendue du FN mais pas exclue car Jean-Marie Le Pen ne trouvait pas de majorité au Bureau exécutif ou au Bureau politique pour l’exclure.
L’ancien président du FN a ainsi épuré de manière systématique, impitoyable et sans aucun état d’âme tous ceux qui osaient contester les ambitions ou les idées de sa fille.
Ce n’était plus le Front National et la préférence nationale mais le Front familial et la préférence familiale.
Et puis, cerise sur le gâteau, Jean-Marie Le Pen a soutenu ouvertement et totalement sa fille contre Bruno Gollnisch à l’occasion de la grande mascarade du congrès de succession à la présidence du Front National. Chacun se souvient des formules élégantes du style : « il arrive que les dauphins s’échouent sur les plages » ou bien « on ne compare pas une 2 CV à une Formule 1 », etc…
Marie-France est décédée suspendue du FN mais pas exclue car Jean-Marie Le Pen ne trouvait pas de majorité au Bureau exécutif ou au Bureau politique pour l’exclure.
L’ancien président du FN a ainsi épuré de manière systématique, impitoyable et sans aucun état d’âme tous ceux qui osaient contester les ambitions ou les idées de sa fille.
Ce n’était plus le Front National et la préférence nationale mais le Front familial et la préférence familiale.
Et puis, cerise sur le gâteau, Jean-Marie Le Pen a soutenu ouvertement et totalement sa fille contre Bruno Gollnisch à l’occasion de la grande mascarade du congrès de succession à la présidence du Front National. Chacun se souvient des formules élégantes du style : « il arrive que les dauphins s’échouent sur les plages » ou bien « on ne compare pas une 2 CV à une Formule 1 », etc…
La tentative de mise à mort électorale
et politique de Jean-Marie Le Pen par sa fille est, dans ce contexte,
particulièrement infâme.
Il est bien évident que Jean-Marie Le Pen ne récolte que ce qu’il a semé et qu’il a lui-même creusé le trou dans lequel sa fille veut le jeter, mais la preuve est faite que Marine Le Pen ne respecte rien ni personne, ni même le père à qui elle doit tout.
Elle portera toute sa vie l’infâme souillure de ce parricide politique et le discrédit moral définitif qui l’accompagne.
Il est bien évident que Jean-Marie Le Pen ne récolte que ce qu’il a semé et qu’il a lui-même creusé le trou dans lequel sa fille veut le jeter, mais la preuve est faite que Marine Le Pen ne respecte rien ni personne, ni même le père à qui elle doit tout.
Elle portera toute sa vie l’infâme souillure de ce parricide politique et le discrédit moral définitif qui l’accompagne.
Cela faisait 35 ans que les partis du
système rêvaient de se débarrasser de Jean-Marie Le Pen qui avait échappé
jusqu’à présent à tous les peletons d’exécution médiatiques.
Personne n’aurait pu imaginer que le coup de grâce lui soit porté par sa propre fille. Quelle jubilation pour tous les ennemis de la cause nationale.
Personne n’aurait pu imaginer que le coup de grâce lui soit porté par sa propre fille. Quelle jubilation pour tous les ennemis de la cause nationale.
Question : Quel est selon vous à ce stade la marche de manœuvre de
Jean-Marie Le Pen ?
Elle est très faible. La peine de mort
électorale a déjà été appliquée car il a dû renoncer par la force à sa candidature
en PACA au profit de sa petite fille qui s’est d’ailleurs empressée d’indiquer
quelle ne voulait pas d’un « ticket » avec Bruno Gollnisch. Bruno
fera ainsi partie de la même fournée que Jean-Marie Le Pen. Ite missa est.
Jean-Marie Le Pen qui est le dos au mur
en est réduit à essayer de survivre politiquement en sauvant la présidence
d’honneur du parti qu’il a fondé en 1972 et dont il a été le président durant
40 ans.
Je pense qu’il dispose d’arguments statutaires et juridiques solides.
Par ailleurs la multiplication des mises en examen dans l’entourage de Marine Le Pen devrait l’inciter à réaffirmer son rôle de président d’honneur en exigeant des explications sur ces affaires et la mise en place d’un audit sur le financement des campagnes électorales ainsi que la création sous sa présidence d’honneur d’une commission d’enquête…
Je pense qu’il dispose d’arguments statutaires et juridiques solides.
Par ailleurs la multiplication des mises en examen dans l’entourage de Marine Le Pen devrait l’inciter à réaffirmer son rôle de président d’honneur en exigeant des explications sur ces affaires et la mise en place d’un audit sur le financement des campagnes électorales ainsi que la création sous sa présidence d’honneur d’une commission d’enquête…
Mais je ne connais pas quel est son
niveau de détermination et comme disait un célèbre humoriste : « En
termes de prédictions l’avenir c’est compliqué ».
Question : Compte tenu de l’évolution du FN comment voyez-vous
l’avenir de la droite nationale ?
Une chose est acquise aujourd’hui, M.
Philippot et Madame Le Pen ne représentent plus les idées ni les valeurs de la
droite nationale française. Leur populisme de gauche, leur souverainisme de
gauche et leur démagogie électoraliste les ont classés dans le camp de
l’imposture.
Je pense souvent, puisque Monsieur Philippot se dit Gaulliste, à nos compatriotes pieds noirs qui en 1958 acclamaient de Gaulle en croyant qu’il allait sauver l’Algérie française alors qu’il avait déjà décidé de l’abandonner et de la livrer aux tueurs du FLN en trahissant ainsi tous ceux, militaires et civils, qui s’étaient rangés du côté de la France.
Le Gaullisme est décidemment une belle école de l’imposture politique.
Je pense souvent, puisque Monsieur Philippot se dit Gaulliste, à nos compatriotes pieds noirs qui en 1958 acclamaient de Gaulle en croyant qu’il allait sauver l’Algérie française alors qu’il avait déjà décidé de l’abandonner et de la livrer aux tueurs du FLN en trahissant ainsi tous ceux, militaires et civils, qui s’étaient rangés du côté de la France.
Le Gaullisme est décidemment une belle école de l’imposture politique.
Le Front national canal historique dont
je faisais partie avec fierté défendait des convictions même si celles-ci
n’étaient pas populaires. Marine Le Pen ne défend que ce qui est populaire ou
dans l’air du temps et ce, quelles que soient les convictions.
Entre les reniements politiques et
personnels, l’allégeance idéologique à la pensée unique, la démagogie grossière
et les mises en examen de ses proches, on peut dire que le parti de Madame Le
Pen est vraiment devenu un parti comme les autres.
Elle est entrée de plain pied dans le système UMPSFN, le système de la bande des trois.
Elle est entrée de plain pied dans le système UMPSFN, le système de la bande des trois.
Lorsque j’ai fondé avec de nombreux
anciens cadres du Front National le Parti de la France, j’avais indiqué
publiquement que je n’avais aucune confiance ni politique ni personnelle en
Marine Le Pen.
Les faits ne cessent de nous donner raison.
Les faits ne cessent de nous donner raison.
Voilà pourquoi il est plus que jamais
nécessaire d’œuvrer à la refondation de la droite nationale et c’est la
vocation du Parti de la France.
Notre porte est ouverte à tous les nationaux qui veulent défendre nos valeurs européennes et chrétiennes de civilisation, notre identité nationale, le droit du peuple français à rester lui-même et à disposer de lui-même, notre programme de droite économique et notre projet de patriotisme social.
Notre porte est ouverte à tous les nationaux qui veulent défendre nos valeurs européennes et chrétiennes de civilisation, notre identité nationale, le droit du peuple français à rester lui-même et à disposer de lui-même, notre programme de droite économique et notre projet de patriotisme social.
Il est temps que tous ceux qui veulent
mener la bataille politique, culturelle et historique de résistance nous
rejoignent. Ne soyons pas les spectateurs de la débâcle française.
Nous pourrons ainsi défendre ensemble
notre idéal, nos valeurs, nos convictions, nos familles, notre France et notre
Europe.
C’est notre devoir et ce sera notre fierté.
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