L’ancien flic Olivier Marchal se rebiffe : Omar Sy et Camélia Jordana rhabillés pour l’hiver !
Comme toujours, dans les films policiers, il y a le « gentil » flic et le « méchant » flic. Dans la réalité, ce serait plutôt le « vrai » flic, Olivier Marchal, même si passé depuis longtemps au cinéma, et le « faux » flic, Christophe Castaner, arrivé place Beauvau, un peu par hasard et surtout par le fait du prince, Emmanuel Macron.
Bref, en cette période plus que délirante, où une pandémie intellectuelle – la haine de ce qui peut, de près ou de loin, incarner l’ordre public – est en train de supplanter une épidémie, celle du coronavirus, tous les fous furieux semblent s’être donné le mot.
D’un côté, les antiracistes les plus forcenés, relayant les clichés racistes les plus éculés : par nature, le Blanc est dominateur tandis que, par essence, le Noir serait éternellement dominé. Cette manie de toujours tout rapporter à la couleur de l’épiderme a de quoi laisser dubitatif le plus distrait des observateurs de la chose sociétale.
Et de l’autre, un ministre de l’Intérieur à l’esprit pas tout à fait affûté qui reprend à son compte les dingueries racialistes de peur de déplaire à l’esprit du temps : être dans le vent ? Une ambition de feuille morte, dit-on.
Comme toujours, le show-biz suit. Omar Sy en premier. Mais si la France était si raciste, pourquoi les Français persisteraient-ils à l’élire, chaque année, Français le plus populaire, sachant qu’avant lui, c’était Yannick Noah ou Zinedine Zidane ? Ensuite, Camélia Jordana, gagnante d’un télé-crochet et issue d’une éminente famille de la « beurgeoisie » hexagonale, se mêle aussi de la partie, n’hésitant pas à en rajouter des caisses et des bidons dans son rôle de pauvre petite fille de gosses de riches.
Pour Olivier Marchal, cinéaste âpre, radical et dont les films demeurent ancrés dans la réalité du terrain, ces mots de plus étaient peut-être les mots de trop.
D’où cette déclaration, sur BFM TV, ce lundi 8 juin : « J’en ai marre que des espèces d’acteurs de deuxième zone continuent à chier sur les flics, alors que ce sont des gens qui vivent dans des quartiers privilégiés, qui ont des métiers privilégiés. » Voilà qui vient après une tribune publiée par le syndicat Alliance police nationale, où l’ont peut lire ces terribles phrases à propos de ses anciens collègues :
« Des types qui continuent aujourd’hui à faire leur job dans des conditions lamentables. Et qui se heurtent à une horde de petits marquis qui hurlent à la mort du fond de leurs appartements bourgeois des quartiers les plus huppés de la capitale.
Qui se permettent de juger. Sans savoir. Qui ne connaissent rien à la violence, à l’odeur du sang et de la mort.
Qui n’ont jamais vu un flic pleurer devant le cadavre d’un enfant de quatre ans tué à coups de fer à repasser ou d’un nourrisson violé par son beau-père et qui dégueule ses intestins par son anus… »
Et le meilleur pour la fin : « C’est aussi cela, un flic, mesdames et messieurs les artistes qui vomissez ceux que vous acclamiez, il y a encore quelque temps, parce qu’ils avaient risqué ou donné leurs vies pour protéger vos vies de citoyens privilégiés du terrorisme. »
Il va sans dire que la future carrière de ce réalisateur, fils d’ouvrier, entré comme par effraction dans un monde des plus bourgeois, pourrait se voir compromise par de tels propos. À l’en croire, sur le plateau de BFM TV, il n’en aurait que foutre et se verrait bien à la retraite dans les mois à venir.
Sans sombrer dans l’admiration pavlovienne des forces de l’ordre – elles n’ont guère été tendres avec les citoyens de la Manif pour tous, et encore moins avec leurs concitoyens des gilets jaunes –, on admettra que tout cela ne manque pas de gueule.
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