mercredi 23 mai 2018

Sevran : bien que condamné, le maire a peur de démonter les tentes du ramadan


Gare de Sevran © Creative commons

La mairie a été condamnée par la justice mais préfère payer des amendes plutôt que de mettre en colère certaines populations !

Deux tentes ont été dressées sur des parkings dans la ville colonisée de Sevran (Seine-Saint-Denis), dans le quartier de la cité Basse, à l’occasion du ramadan.
L’une d’entre elles est fournie par la ville.
Mais le bailleur du parking, la Logirep, a contesté en justice son occupation car la mairie n’a pas respecté le droit et « oublié de le prévenir » : le tribunal administratif de Montreuil lui a donné raison, condamnant vendredi dernier la commune à démonter les tentes, sous astreinte journalière de 2000 €.

Cependant, le maire Stéphane Blanchet refuse d’obéir et « afin de légaliser son action, l’élu a décidé de réquisitionner les parkings pour éviter « un trouble à l’ordre public » » relate le Parisien.
Le quotidien poursuit benoîtement : « Ce qu’il craint le plus, c’est la confrontation. « Je refuse de jeter de l’huile sur le feu » martèle le maire.
Car la situation était électrique vendredi dernier quand les fidèles ont appris la menace du démontage. Un acte incompréhensible à leurs yeux sachant que les tentes sont installées pour le Ramadan depuis quinze ans dans la cité et depuis quatre ans à l’endroit où elles sont aujourd’hui.
Par ailleurs, les mêmes installations sont dressées dans d’autres cités de Sevran sans que cela ne pose de problème.
« Les jeunes, lors du ramadan, ne fument pas et ne mangent pas, autant dire qu’ils sont très nerveux, souligne un éducateur de rue.
Si on leur enlève leur lieu de prière, ça peut finir en affrontement. » Près de 400 et 500 fidèles se déplacent lors des prières les plus importantes. »
Un des immigrés participant à ces prières pestait il y a quelques jours : « Dans tous les autres quartiers de Sevran les bailleurs laissent les associations installer des barnums, pourquoi n’aurions-nous pas le droit de le faire, s’emporte un fidèle qui assimile cette assignation en justice à de la provocation pure et simple ».

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