Il semblerait que l’enjeu prioritaire de
l’école du XXIème siècle soit de rééduquer les enfants afin qu’ils puissent
« décrypter » les complots sur Internet.
Najat
Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale sociétaliste, n’a plus
qu’un mot à la bouche : « complotisme ».
Il semblerait que
l’enjeu prioritaire de l’école du XXIe siècle soit de rééduquer les
enfants afin qu’ils puissent « décrypter » les complots sur Internet.
Elle a donc tenu à ce que deux nouveaux enseignements soient créés :
l’enseignement moral et civique (reprise de feu l’Éducation Juridique et
Sociale en termes plus sociétalistes) et l’éducation aux médias et à
l’information.
Dans
un discours tout à fait représentatif de l’art de la novlangue, Najat
Vallaud-Belkacem déclare :
« Oui, nous avons besoin de réponses
fortes, cohérentes, qui puisent dans les ressources de l’École, dans celles de
l’humanisme, pour donner à nos élèves les moyens de se défendre contre ces
armes de désinformation massive. »
De
quelles armes de « désinformation massive » parle donc notre
ministre ?
Celles utilisées par France TV Info qui se gaussait des
lanceurs d’alerte qui prévenaient les Français de l’intrusion de terroristes de
l’État islamique parmi les « migrants » ?
Celles utilisées par
ceux qui ont prouvé que, parmi les « réfugiés » syriens récemment arrivés
en Allemagne, nombreux n’étaient que des réfugiés disposant de faux
papiers ?
Bientôt, serons-nous accusés de « complotisme » pour
dénoncer l’opacité des négociations autour du traité de libre-échange
euro-américain TAFTA ?
Najat
Vallaud-Belkacem oublie de préciser que les nouveaux médias en ligne pratiquent
plus volontiers la réinformation que la désinformation.
Certes, il y a beaucoup
de brebis galeuses qui colportent des fariboles, mais il y a aussi des médias
libres et indépendants, tant des pouvoirs publics que des grandes fortunes
telles celles de messieurs Drahi et Bolloré (lequel a censuré plusieurs
reportages sur Canal+, comme l’indiquait récemment le très
« complotiste » magazine Marianne).
La
mission de l’école n’est pas de rééduquer les enfants aux médias.
L’école doit
très précisément transmettre des savoirs élémentaires qui permettront à l’élève
de juger de lui-même quelles informations sont valables, ou non.
La culture, et
les méthodes, permettent de développer une agilité intellectuelle largement
suffisante pour cela.
Nul besoin de cours spécifiquement dédiés.
Bien
évidemment, les rumeurs les plus grotesques circulent allègrement sur Internet.
Mais qui les croit ? Souvent des gens peu instruits. Et c’est bien ce que
l’école doit faire : instruire. Histoire-géographie, français ou
philosophie devraient suffire.
Encore faudrait-il que ces matières soient
correctement enseignées, ce qui n’est peut-être plus le cas aujourd’hui.
En
effet, les professeurs doivent remplir quantité d’autres tâches inutiles et
sont tributaires de programmes de plus en plus ineptes.
Un professeur de
français doit enseigner le français, pas la morale.
Najat
Vallaud-Belkacem craindrait-elle la véritable révolution en matière
d’information à laquelle nous assistons en ce moment ?
La parole se libère,
des faits autrefois cachés sont publiquement révélés.
Sans la sphère de la
réinformation, qui aurait eu connaissance des viols de masse du Nouvel
An partout en Europe ? Personne.
La démarche du ministre est facile à
« décrypter » : assimiler toutes les informations ne rentrant
pas dans les clous de la pensée unique à du « complotisme ». Najat
Vallaud-Belkacem sème volontairement la confusion avec un enjeu sociétal.
Ainsi, quiconque dénoncera la médiocrité de sa politique finira immanquablement
taxé de « complotisme ».
Habile
manœuvre politicienne qui ne doit rien à un complot et tout aux méthodes
habituelles du Parti socialiste…
Source : Bld Voltaire
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