Les harkis bâillonnés par l'Etat ??Nouvelle colère des anciens harkis :
l’État semble vouloir imposer des associations aux effectifs étonnamment
pléthoriques pour évincer, des réunions au ministère, des associations plus
petites mais, elles, 100 % harkies !
Jeudi dernier, le 18 février,
M. Todeschini, secrétaire d’État chargé des Anciens combattants, a présidé
au ministère de la Défense une réunion du « G12 harki » – Groupe
d’associations d’anciens harkis habilitées par le ministère – pour y étudier
des solutions aux problèmes que vivent, depuis plus d’un demi-siècle, ces
soldats français ayant risqué leur vie sous nos couleurs.
Et lors de cette
réunion, qu’ont appris les participants dont le nombre vérifié d’adhérents va
de 45 – neuf ne dépassent pas la centaine de membres – à 320 ?
Tout
simplement que l’État avait décidé de faire des « propositions pour la
constitution du G12 harki » en présentant cinq associations ayant « un
poids relativement important permettant de les retenir » ! Et un
poids non des moindres : la plus petite compte plus de 100 membres et les
quatre autres – comme cela tombe curieusement bien – dépassent allègrement les
500 membres, et même une les 800 !
Pour les actuels représentants des harkis
habilités au « G12 », il est pour le moins étonnant que les
associations choisies aient autant d’adhérents : à 25 € la cotisation,
celle qui en déclare 800 aurait ainsi 20.000 € par an en caisse, versés par
d’anciens harkis ou même des enfants ou amis de ceux-ci !
Ils estiment
cela peu probable…
Une autre association proposée par M. Todeschini, natif
et élu d’Alsace-Lorraine, fait référence à 554 membres anciens combattants en…
Alsace et en Allemagne !
Or, sur les moteurs de recherche, si on associe le nom de cette association au mot « harkis », un seul document apparaît : une thèse de doctorat récente (3/12/2014, université de Strasbourg, Aurélie Bludszus, 489 pages) dans laquelle le nom de cette association n’est cité que dans la liste récapitulative en fin de document, mais pas pour ses actions en faveur des harkis.
Le mot « harkis » n’est employé qu’au chapitre sur l’Amicale
des pieds-noirs de Moselle, l’Association nationale des Français d’Afrique du
Nord, d’outre-mer et leurs amis, le Front national des rapatriés et le Cercle
algérianiste… Mais pas avec l’association aux 554 membres proposée par le
secrétaire d’État.
Quand un collectif de harkis regroupant,
donc, plusieurs associations des Alpes-Maritimes qui ont largement accueilli
les harkis ne fait état « que » de 320 adhérents, une association de
l’Est de la France en annoncerait, elle, plus de 550…
Si les associations proposées par l’État
entraient dans le G12, soit des associations de harkis – et uniquement de
harkis – telles celles de l’Aveyron ou de l’Aude passeraient à la trappe, soit
le G12 deviendrait G17 et, dans ce cas, les voix des « petites »
associations pèseraient moins face à des « mastodontes » mais ne
réunissant que peu de harkis…
Jacques Martinez ancien Journaliste à RTL via Bld Voltaire
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