Manuel Valls a trouvé l'arme contre le terrorisme : le bulletin de vote !
Euréka ! Assis sur un devoir de réserve sans doute d’un
autre temps et à peine sorti de l’isoloir, tel Diogène émergeant de sa
baignoire, Manuel Valls a trouvé l’arme contre le terrorisme : le
bulletin de vote !
Il espérait d’ailleurs en ce dimanche matin bien
tristounet que « beaucoup de Français iront voter, surtout après les
attaques terroristes ».
« Voter (…), c’est aussi un devoir, une
exigence », a-t-il osé affirmer après avoir voté lui-même à Evry. Avant de
passer à l’isoloir, notre Premier ministre ne s’est emparé que de trois
bulletins de vote : celui du PS, celui de la liste écolo et, pour faire
son bon poids républicain, celui de la liste Pécresse.
Reliez cette image aux
propos à la sortie du bureau de vote, vous aurez immédiatement compris où se
situent les limites de ce devoir et de cette exigence, forcément républicaine…
« Devoir, exigence ». Justement, parlons-en. Des
termes que n’aura pas retenus l’Assemblée nationale, le 3 décembre dernier.
Petit retour en arrière.
Le 22 mai 2015, sur impulsion du
président du Parti Chrétien Démocrate, Jean-Frédéric Poisson, accompagné de 50
parlementaires, l’Assemblée nationale devait se pencher sur une
« proposition de résolution tendant à la création d’une commission
d’enquête relative à la participation de fonds français au financement de
Daesch ».
Questionnement soulevé dans un premier temps par l’ambassadrice
de l’UE en Irak, Jana Hybaskova, devant les membres des Affaires étrangères du
Parlement européen.
C’est dire la gravité des soupçons…
Et M. Poisson d’expliquer dans Valeurs actuelles,
à quel point il s’avère impératif, pour la France, de « demeurer
l’adversaire de Daesch et non son financeur ». D’insister sur l’évidence à
ne pas « participer, de près ou de loin, que cela soit de manière directe
ou indirecte au financement des ennemis de la France ».
De rappeler,
aussi, son rôle de protection séculaire à l’égard des Chrétiens
d’Orient ».
Le 25 novembre, la commission de nouveau réunie, et forte de
sa proposition de résolution validée par les trois conditions requises – dont
une confirmée par Christiane Taubira – il développera ses arguments.
Diplomatie, subventions des pays du Golfe, nécessité absolue d’une traçabilité
de notre pétrole – se pourrait-il que la France participe à la santé économique
florissante de l’Etat islamique ? -,
Des soupçons qui, avérés et portés à
la connaissance des Français, provoqueraient sans doute un séisme politique. Et
pas que.
Finalement, le 3 décembre, donc, l’Assemblée nationale, dans
son texte numéro 622 intitulé « Petite loi », à propos de cette
proposition de résolution visant à éclaircir les liens financiers entretenus
par la France avec son « ennemi », les « barbares » de
l’Etat islamique, a décide de « ne pas adopter » ladite
résolution.
Signé : Claude Bartolone.
Le rapport entre la propagande dominicale de Manuel
et ces désolantes péripéties parlementaires ?
Je vais vous le dire, comme
dirait « l’autre ».
L’arme des terroristes, c’est le financement,
l’arme de Manuel Valls pour combattre le terrorisme, c’est voter socialiste.
Un
point c’est tout.
Une arme fatale, sans doute… Mais pour qui ?
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