dimanche 29 novembre 2015

<< Charte de l'Imam >> :Robert Ménard prend le VFCM de vitesse .


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On dénonce sur les réseaux sociaux cette "charte de la honte". Mais contient-elle autre chose que ce qu’a promis de faire l’État français ? Quel « républicain » sincère peut dire qu’il est contre ?

 

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FacebookBelle cérémonie aux Invalides, ce vendredi matin, beau discours, grande émotion. Certes, peu de drapeaux aux fenêtres et aux balcons, aucun d’ailleurs dans mon quartier qui vit grandir les frères Kouachi, mais pour les Français des moments vibrants de fraternité. Et, dix mois après les attentats de janvier dernier, l’ambition ferme affichée par les autorités du pays de mettre un sérieux coup de savate dans la fourmilière islamiste.

On a tardé, hésité, tergiversé, mais maintenant on va s’y mettre : pourchasser les imams obscurantistes, mettre un coup d’extincteur sur leurs prêches délirants et, peut-être même, fermer les mosquées où ils recrutent leur chair à canon.

On parle d’élaborer une « charte de l’imam ». Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé en ce début de semaine qu’on réfléchissait à « un engagement sur un certain nombre de points forts » parmi lesquels la promotion d’un islam « ouvert et tolérant », « respectueux des lois de la République ». Ce qui, pour bien peser les mots et placer les virgules, va assurément prendre du temps. On va négocier « les éléments de langage », revérifier le dogme et, si tout va bien, après moult infusions et décoctions, on nous pondra un texte suffisamment abscons pour ne fâcher personne, et surtout pas les barbus.

Mais il y a des impatients, dans la vie. Ainsi Robert Ménard, maire de Béziers, qui vient de prendre le CFCM de vitesse.

Béziers, 73.000 habitants, une cathédrale, six églises, trois lieux de culte protestants et cinq mosquées. Historiquement une ville frondeuse, qui se défend. C’est dans ses gènes. Et ça remonte aux origines. Touchée de plein fouet par les invasions barbares, prise par les Wisigoths, conquise par les musulmans, libérée par Charles Martel qui remonte vers Poitiers… Cinq siècles plus tard, en 1208, elle résiste aussi à la croisade du pape Innocent III contre les Albigeois. La moitié de la ville va y laisser la vie.

En 1851, Béziers est l’une des seules villes à se révolter contre le coup d’État du futur Napoléon III. Enfin, au début du siècle dernier, les Biterrois feront la révolution dans les vignes, déclarant la guerre aux fraudeurs et autres marchands de vins trafiqués… et sauveront la viticulture méridionale.

Bref, ces gens-là ne se laissent pas faire.
Ni impressionner. Prennent la vachette par les cornes. Et, en 2014, font la révolution dans les urnes en élisant Robert Menard, figure jugée sulfureuse en raison de son franc-parler et de ses sympathies pour le Front national.

Arguant du fait que certains responsables de la communauté musulmane de Béziers seraient en lien avec l’imam fou de Brest – celui qui promet aux petits garçons musiciens qu’Allah les transformera en singes – et un autre de Montpellier, également dans le collimateur de la police, Robert Ménard vient donc de rédiger sa petite charte à lui : la « Charte des mosquées de Béziers », présentée à la presse jeudi matin.

C' est simple et concis, ça tient en six points :

• Tous les prêches doivent être faits en français.

• Imams et fidèles ne doivent faire aucun appel à la prière dans les rues.

• Imams et responsables des mosquées ne doivent pas établir de liens avec des courants extrémistes.

• Imams et responsables des mosquées ne doivent pas diffuser des discours ou faire la promotion des cheikhs saoudiens (wahhabites) ou des Frères musulmans.

• Imams et responsables des mosquées doivent s’engager à ne pas promouvoir les textes et livres appelant au djihad et réclamant la peine de mort pour les apostats, les athées et les homosexuels.

• Imams et responsables des mosquées doivent s’engager à ne recevoir aucun financement d’un État, d’une collectivité ou d’une association étrangers.

On dénonce sur les réseaux sociaux cette « charte de la honte ». Mais contient-elle autre chose que ce qu’a promis de faire l’État français ? Quel « républicain » sincère peut dire qu’il est contre ?

Source : Bld Voltaire

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