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Paraphrasant de Gaulle, Nadine Morano a parlé de la France
comme d'un pays de "race blanche", ce qui a provoqué "l'indignation
des internautes", ce peuple virtuel à la peau si fine que la bave lui
vient à la bouche au moindre prétexte.
Et c’est reparti pour un tour. En sommes-nous arrivés au
7.301e ou au 130.058e ? Je ne sais plus… Peu importe, à vrai dire,
l’essentiel n’est plus là. La messe fut dite, et Nadine Morano sera jugée,
comme il se doit, par la meute habituelle, qu’elle soit politique, médiatique
ou « réseau-sociale ». Et comme rien ne saurait, par ailleurs,
assouvir le besoin de pénal de ces libidineux procureurs du samedi soir, il y a
de fortes chances que cet incontrôlé « dérapage » se solde par un
nouveau et retentissant procès.
Dieu merci, les projuges d’« On
n’est pas couché » (ONPC) ne sont pas restés sans voix, et ce fut Yann
Moix qui adressa les plus lourds reproches à l’imp(r)udente fauteuse.
µEmployer
le mot « race » n’est pas très présidentiable, lui a expliqué
solennellement l’intellectuel de bas plateau, et il fallait voir avec quelles
difficultés Laurent Ruquier maniait ses pincettes pour employer ce
« mot-dit », pour se rendre compte de l’ubuesque gravité de la
situation.
Il ne faut pas utiliser le mot « race ».*
Point
barre. Racisme, lui, est admis cependant.
Et même vivement recommandé. Parce
que c’est un dérivé ? Parce que l’on peut lutter contre.
À peu de frais,
et avec la certitude d’avoir bien pensé. Oui, mais dérivé de quel mot ?
Chut ! Silence ! Les racines n’existent plus.
Une chose me chiffonne, néanmoins.
Cette petite phrase de
Moix
« Un jour, la France pourra être musulmane, et ce sera
comme ça, ce sera le mouvement de l’Histoire. »
Je passe sur
l’utilisation du futur plutôt que du conditionnel qui, pourtant, dans des
milieux que Moix qualifierait assurément d’extrême droite, est assez populaire.
Non, ce qui m’embête, c’est ce « mouvement de l’Histoire » qui
ne semble toujours marcher que dans un sens : celui de l’idéologie
socialiste nous conduisant vers la destruction des nations et le grand mélange
généralisé.
Parce qu’après tout, pourquoi Moix serait-il ici dans le
vrai ? Pourquoi n’y aura(it)-t-il pas une future remigration zemmourienne,
par exemple ?
L’Histoire serait-elle désormais écrite d’avance ?
Dans
quel évangile de gauche peut-on donc lire tout cela, s’il vous plaît ?
Je
me pose la question. Parce qu’elle me semble légitime.
Tout comme il me semble
assez légitime de se demander, au final, pourquoi Moix, à Morano qui ne
souhaite pas que la France devienne musulmane, lui rétorque ce « Eh
bien, c’est bien dommage », que je trouve si révélateur.
Les applaudissements grégaires qui suivirent ce court échange
ne nous permirent pas – hélas ! – d’en savoir plus, de comprendre pourquoi
il fallait se réjouir d’une telle chose, si riche de conséquences pourtant, ni
pourquoi Moix se soumettait finalement d’avance, tel le héros du dernier roman
de Michel Houellebecq. Et ça, c’est effectivement bien dommage.
Dominique Madray via Bld
Voltaire
Ndlr * Il y a 50 ans, on m' a appris à l' Ecole qu' il y avait plusieurs races Blanche, Noire, Jaune,Etc................
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