vendredi 11 septembre 2015

EN FRANCE, UTILISER DES ENFANTS BLONDS POUR UNE PUBLICITE, C' EST MAL !!


Trop de blonds : Jacadi cloué au pilori


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On se croyait vaccinés contre le politiquement correct, à force de se prendre des injections quotidiennes de bien-pensance, tous en rang d’oignons et moutons de Panurge, confinés dans l’impasse de la pensée prémâchée, mais Samir Hammal, prof à Sciences Po, pousse encore d’un cran le curseur du sectarisme bobo gauchisant, tendance débilitante.

Dans le Huffington Post, Hammal s’en prend à la nouvelle pub de la marque française Jacadi, qui fait poser des enfants blonds, uniquement blonds, désespérément blonds.

« Cette campagne aurait presque pu s’intituler, souligne-t-il, de nos ancêtres les Gaulois à nos enfants les Gaulois. » Débordant de temps libre, l’auteur nous dit qu’il est allé vérifier sur le site de la marque (pour être bien sûr), et là encore, « l’enfant, c’est une tête blonde aux yeux bleus ». La double peine, en somme !

De plus, la marque, alliant l’image à la parole, cite dans son texte publicitaire les expressions « tradition française » et « patrimoine authentique »
Crise d’apoplexie assurée pour notre professeur de Sciences Po, usine à gaz du formatage de nos chères têtes autrefois blondes, aujourd’hui priées d’aller se faire métisser.

Ainsi donc, en France, utiliser des enfants blonds pour une publicité, c’est mal.

C’est mal, parce que la France d’aujourd’hui est (doit être ?) métisse.
 
C’est mal parce que positionner des enfants tous blonds, dans une affiche publicitaire pour une marque de vêtements enfants haut de gamme, c’est renvoyer dans leurs banlieue et leur ZUP tous les métis, les colorés, les blacks.

Si l’enfant idéal est blond, si la candeur et la pureté sont blondes, si le haut de gamme est blond, alors la France métisse et diverse n’a plus qu’à aller se rhabiller chez Benetton sans jamais pouvoir accéder au 7e arrondissement de Paris.

Jacadi a mal dit. Le descendant gaulois n’est plus blond.

Preuve en est, l’auteur est allé voir les publicités d’autres marques de vêtements d’enfants et, sans sourciller, ose nous détailler chaque caractéristique physique des mannequins en herbe, ce qui, dans le sens inverse, aurait fait bondir n’importe quel censeur.

Ainsi, chez Cyrillus, on trouve, écrit Hammal, « une vision idéalisée de la famille française avec des parents bien blancs (mince !) et deux garçons d’une blondeur assez rare, sauf peut-être dans les pays nordiques ». Peut-être…

On est rassuré en apprenant que lorsque l’on baisse en gamme, on retrouve, chez Du pareil au même, une petite métisse mais, ose l’auteur, « elle est métisse, certes, mais ses cheveux tirent sur le blond et elle a les yeux clairs ». Fin de la démonstration de dissection ethnique où le physique vous classe dans des créneaux marketing qui répondent ou non à ce qu’il est convenu de penser ou pas.

L’auteur ne serait pas digne de sa chaire à Sciences Po si les mots « nazi » (allusion à une réplique des Bronzés) ou « aryen » (sketch de Gad Elmaleh) n’étaient pas mentionnés dans son article, clairement reliés à la notion de blondeur.

On a les raccourcis racistes à géométrie variable quand on s’érige en maître de la pensée unique.

Samir Hamal finit sur une note d’espoir (le sien), rassuré par le contexte actuel « au moment où l’Europe et la France se métissent et que des enfants syriens, irakiens, kurdes viennent repeupler nos campagnes ».

Ou la chronique annoncée d’un métissage programmé. Et souhaité.
De quoi chasser ses idées noires.

 

Anne-Sophie Désir via Bld Voltaire

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