L’ancien Président est de ces grandes gueules hardies et décomplexées qui ne doutent de rien
Sarkozy attend Madeleine, il est prêt à ramener du lilas, aux deux millions de votes blancs du second tour de la présidentielle de 2012, aux électeurs cocus du FN qui, sensibles au chant des sirènes durant sa campagne électorale, avaient succombé, sûrs de confier leur vote aux intérêts du pays bien-aimé.
À cette Madeleine, auditrice sur RTL qui lui annonçait, tellement déçue de son quinquennat, « avoir rejoint la cohorte »(concernant les électeurs du FN, les médias emploient le terme peu engageant de « cohorte ») des sympathisants FN, Sarkozy sans complexe et ravalant tout orgueil lance un appel. « À ces millions de Madeleine, je veux dire de ne pas suivre la politique du pire », exhorte l’ancien chef de l’État .
C’est qu’entre Sarkozy et le pire de la politique, c’est du sérieux.
Cet apatride opportuniste, prêt à vendre père et mère sur l’autel du pouvoir pourvu qu’il y trouve son intérêt, avait commencé son mandat par une ouverture aux ministres de gauche.
De l’humanitaire de circonstance envers le Parti socialiste, de la charité mal ordonnée, pour rameuter de toute part et vendre sa chemise et les convictions de ses électeurs au plus offrant.
C’est ainsi que Mitterrand a fait son retour à l’Élysée, Kouchner et la clique des perdants.
Et déjà l’électeur de droite avait senti le souffle du parjure, gonfler les voiles des cinq longues années du règne, que des historiens sans brio avaient osé comparer à Napoléon.
Mais du conquérant corse zélé, amoureux de sa patrie et la défendant corps et âme, Sarkozy ne possède que la petite taille. Pas l’envergure.
Car en ce qui concerne le respect du référendum populaire de 2005,
La régularisation à tour de bras de sans-papiers,
La compromission auprès des instances de Bruxelles comme le sacrifice des professions réglementées, apanage de notre nation mais reste trop visible de notre Ancien Régime, tout y est passé et la France a continué à s’enfoncer.
Son déficit budgétaire également.
De lambeaux de réformettes en coups de gueule bling-bling,
Sarkozy a gesticulé durant cinq années, en brassant de l’air, du vent et des embryons de réforme qui ont heurté la gauche et aigri la droite.
Prenant d’un commun accord Cécilia en « leasing » jusqu’à son élection à la magistrature suprême, et la France en haleine devant tant de promesses et d’enthousiasme à venir.
Un géant de la communication, un nain dans l’action. Sarkozy l’a payé d’une défaite électorale, et la France, par la mise en place d’un nouveau régime socialiste doctrinal, suicidaire et idéologique.
Mais l’ancien Président est de ces grandes gueules hardies et décomplexées qui ne doutent de rien. Il avait juré d’arrêter la politique.
Il est revenu.
Il a trahi la droite et livré le pays à la gauche de Taubira, Valls, Belkacem.
Et il conjure à nouveau parce qu’à défaut de tapis, il peut vous vendre toutes les illusions, toutes les Madeleine tentées par le FN que désormais, foi de Rolex, sa seule préoccupation, c’est la France.
Mais Sarkozy a déjà échoué et « la France est tellement jolie, tellement tout ça, cette fois ci Madeleine ne viendra pas ».
« Ce soir, j’attends Madeleine,
J’ai apporté du lilas,
J’en apporte toutes les semaines,
Madeleine, elle aime bien ça. »
J’ai apporté du lilas,
J’en apporte toutes les semaines,
Madeleine, elle aime bien ça. »
Jacques Brel
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