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Le journal de 20 h du 27 août sur France 2 a été une stupéfiante illustration du travail d’information de l’équipe de monsieur Pujadas :
– D’abord l’émotion : des dizaines d’immigrés
clandestins morts dans un camion « en plein cœur de l’Europe » ;
c’est beaucoup plus culpabilisant, sans doute, qu’en pleine mer.
– Ensuite l’économie : un reportage sur le plein-emploi
à Prague, expliqué par le manque de main-d’œuvre autochtone, situation ne
pouvant que s’aggraver, compte tenu de la faible natalité de ce pays.
– Reportage sur l’Allemagne confrontée au même problème
(pardon, maintenant il faut dire problématique), avec interview d’un chef
d’entreprise qui ne trouve plus une main-d’œuvre suffisante pour faire tourner
son usine surchargée de commandes. En contrepoint, déclaration du ministre du
Travail selon qui les immigrés sont une chance pour l’Allemagne vieillissante
et concluant que les immigrés sont les bienvenus en Allemagne.
– Reportage sur le gaspillage alimentaire évalué entre 12 et
20 milliards d’euros par an (chiffre justifié par aucune source). Sous-entendu,
peut-être : « Vous imaginez le nombre d’immigrés que nous pourrions
nourrir… »
– Reportage sur une entreprise bordelaise sauvée par une
commande de navires intercepteurs par l’Arabie saoudite.
– Reportage sur des « intervenants citoyens » dont
la mission est d’expliquer dans les milieux populaires les valeurs de la
République : en fait, on ne nous a parlé que de racisme et
d’antisémitisme.
Faut-il voir dans cet enchaînement d’informations, qui nous
sont données à gober tout cru, le simple fait du hasard ?
Ou bien est-ce
un exemple de la volonté de mettre en condition le téléspectateur de base pour
lui faire admettre que :
1) L’Europe est douloureusement responsable de la mort
d’immigrés clandestinement entrés sur son sol.
2) L’immigration est la solution pour que nos entreprises
puissent retrouver ou développer la croissance.
3) Nous avons les moyens, à court terme, pour nourrir tous
les migrants qui se pressent aux portes de l’Europe, vu le gaspillage que nous
faisons de notre nourriture.
4) Racisme, antisémitisme,
anti-immigration Source : Bld Voltaire
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