mardi 23 juin 2015

Christiane Taubira fait du chantage à la démission : chiche !


 


.

Christiane Taubira trépigne d'impatience : sa réforme pour la justice des mineurs n'est toujours pas dans le
calendrier 2015.

 
.

FacebookTwitChristiane Taubira trépigne d’impatience : sa réforme pour la justice des mineurs n’est toujours pas dans le calendrier 2015.
Et, au micro de Jean-Jacques Bourdin, très remontée, sa déclaration prend des airs d’ultimatum : « Si on ne la fait pas, ce serait un aveu d’impuissance et moi, je ne l’assumerai pas. » En clair, le garde des Sceaux menace de démissionner.

À Matignon, on essaie de calmer le jeu, arguant d’un texte pas tout à fait prêt – ce que dément un magistrat de la Chancellerie – parce qu’il faut « prendre le temps de savoir de quoi on parle » et parce qu’« il n’y a pas de place pour l’idéologie dans ce dossier ».
Le conseiller de Manuel Valls parle même de la nécessité d’une « démarche pragmatique et lucide », c’est dire…

En quoi consiste cette réforme ?
À l’Assemblée nationale, mardi, le garde des Sceaux a annoncé « que la justice des mineurs est une justice spécialisée et doit le demeurer ».
Elle souhaite ainsi introduire dans le procès pénal le principe de la césure, c’est-à-dire « un procès en deux temps, un premier qui reconnaît la culpabilité, et un deuxième qui décide la sanction ».
En clair, il s’agit de moduler la sanction prononcée à l’encontre du mineur en fonction de son comportement durant les mois qui suivent sa reconnaissance de culpabilité.
Et, bien sûr, de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs mis en place par Nicolas Sarkozy, qui visaient, entre autres choses, à alourdir les sanctions envers les 16-18 ans multirécidivistes.
C’est notamment ce point qui suscite le courroux de madame Taubira, y ayant vu un alignement progressif de la justice des mineurs sur celle des majeurs.

Pourtant, lors de son discours à la prison des Baumettes, en 2013, elle a pris comme exemple un texte de Georges Arnaud écrit en 1953, qui faisait référence à un « délai accordé au juge avant qu’il décide en définitive du sort du délinquant […], de “l’homme”, par un fonctionnaire spécialisé, choisi hors des services de police, et dont le rôle est non seulement d’observer le sujet, mais de l’épauler amicalement, de le diriger, de le faire rentrer dans la bonne voie ». Majeur ou mineur, aucune différence ne semble être opérée ici.
On ne sait si madame Taubira veut instaurer une nouvelle « justice pour tous », mais avec sa nouvelle réforme, c’est sûr, le « laxisme pour tous » est en marche !

Si le porte-parole de l’Élysée assure que François Hollande a l’intention de mener cet engagement de campagne à son terme, un membre du PS glisse que la réforme n’aura pas lieu sous ce quinquennat. La raison ? En février 2016, date à laquelle trois membres du gouvernement seront renouvelables, Christiane Taubira risque de perdre son poste.

Le ministre s’impatiente, donc. Car en dépit de profonds désaccords sur les récentes mesures adoptées – la loi sur le renseignement, la réforme des prud’hommes -, elle a « fait silence ». Une solidarité gouvernementale contrainte et forcée qui n’aurait que trop duré, en parallèle avec le peu d’enthousiasme suscité par son projet de loi par les instances ministérielles, sans l’aval desquelles il ne peut pas être inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale…

Du coup, Christiane Taubira monte le ton et menace de chantage… Sinon elle démissionne ?
 
CHICHE ! 

.
Source : Caroline Artus via Bld Voltaire
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire