Suppléant de Julien Léonardelli, candidat Front national sur le canton de Villemur-sur-Tarn, Michel Gontier est en colère. 

Michel Gontier

Il a déchiré sa carte d'électeur et a distribué des tracts à Bouloc, sa ville, contre son propre parti. «M. Léonardelli a pris seul l'initiative de se maintenir au second tour. 

Il n'y a eu aucune démarche, aucune concertation, ni avec ses colistiers, ni avec les adhérents du FN et du canton. Comment une personne parachutée peut-elle connaître nos problèmes locaux sans nous consulter ?» écrit-il notamment.

«Nous n'avons aucune chance au second tour. Je ne peux soutenir l'arrivisme d'un petit chef. Je ne veux plus lui parler. Je suis suppléant contre mon gré au deuxième tour» poursuit ce gérant de société retraité de 70 ans.

 En fait, il souhaitait simplement marquer son opposition «uniquement au premier tour, contre la politique des socialistes». Dans sa ligne de mire, «la gestion communale de Bouloc et notamment le coût exborbitant de la maison des jeunes». Au second tour, il «votera utile contre le PS».

«Michel Gontier se trompe d'élection, on n'est plus aux municipales pour lesquelles il a essayé en vain de monter une liste l'an dernier. Il a la maire de Bouloc dans son collimateur mais Bouloc ne fait pas tout le canton. Il n'est pas d'accord avec le reste de l'équipe sur notre maintien au second tour. Nous avons fait plus de 30% des voix, il est normal qu'on aille jusqu'au bout et qu'on poursuive sur notre dynamique. Michel est un fonceur, il n'a pas fait attention aux règles, quand on est candidat, on l'est pour les deux tours» relativise Julien Léonardelli, visiblement pas inquiet des états d'âme de son suppléant.>>