jeudi 16 octobre 2014

ET SI LE FRONT NATIONAL CHANGEAIT DE NOM ??


Pour la vieille garde, c’est le tabou suprême. Autant repeindre la guillottine en rose ! Mais qu’importe : Marine voudrait changer le nom du premier parti de France. Comme l’a confirmé Florian Philippot ce mercredi sur i>Télé, l’éventuel changement de nom ne se ferait qu’après vote des militants. On notera qu’en 2012, Louis Aliot, le numéro deux du Front, avait déposé le nom« Alliance pour un rassemblement national » à l’Institut national de la propriété industrielle. Histoire d’assurer le futur ?

Sur cette révolution apparemment de façade – en réalité capitale –, le mouvement fondé en 1972 est très partagé. Beaucoup se rangent derrière le padre, le vieux chef, pour qui « le FN n’est pas une marque ».

Pour Jean-Marie, pas question de toucher au bébé né sous Pompidou, nourrisson rachitique devenu fier adulte musculeux

Certains grognards évoquent une« trahison »…

Néanmoins, les partisans du changement ne sont certainement pas quantité négligeable. Quand on connaît l’impact d’un mot sur l’inconscient, on peut au moins se poser la question de l’impact sur l’électorat, dont la part d’irrationnel est importante. Au sein d’une société féminisée, les mots « Front » – qui sent la guerre à plein nez – et« national » – qui sonne un brin martial –, tous deux très (trop) masculins, peuvent bloquer des centaines de milliers d’électeurs au bas mot.

En Suisse, le parti le plus à droite s’appelle l’Union démocratique du centre ; en Suède, « l’extrême droite » se nomme « démocrates suédois » ; quant aux Autrichiens alliés du FN, ils défilent sous l’étendard du FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche). À méditer.

De leur côté, les concurrents du FN préparent déjà, eux aussi, le nettoyage : Dupont-Aignan a commencé en renommant Debout la République « Debout la France » il y a quelques jours. Il savait bien que DLR n’était pas assez« ancré » dans l’imaginaire, 
« France » étant plus rassembleur et surtout plus charnel que l’austère « République »
Sarko, quant à lui, envisage – on le comprend – de jeter l’UMP aux orties. UMP rime tellement avec corruption que ce nom est devenu un tue-l’amour. Les petites génies sarkozystes veulent aussi éviter un nom facilitant les acronymes meurtriers tels que…UMPS.

Le PS, aussi, envisage le changement. Valls y songeait lors des primaires. Là aussi, ce sera un choc, car le PS est encore plus vieux (d’un an) que le FN. D’aucuns envisageraient un PD (Parti démocrate) à l’ancienne, mais il y a un truc qui ne passe pas. 
Parfois, le changement de nom n’apporte 
rien : on l’a vu avec la Ligue communiste 
révolutionnaire transformée en NPA. 

À l’ère de l’image et de la communication totale, le choix sera crucial. Alors,« Force France » ou « Alliance démocratique et nationale » (ADN), pourquoi pas ? L’objectif suprême est quand même de faire plus de 50 % !

Source : Boulevard Voltaire

NDLR : Que devient Louis Alliot ? On n'en parle plus


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